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slow down time

Jax Beauchamp
Jax Beauchamp


diary : slow down time 189a071deb6f47b2496a8932f131737c3dcce087
pseudo : Olivia
credits : matthias schoenaerts | rizwans (avatar), awona (code sign), harlivygifs (gif profil), recsbylotte & sacreddonkey (gifs signature), dhruv, moonlight (lyrics)
love life : in a relationship with brandon rose
warnings : violence psychologique/physique (de la part d'un parent), séjour en prison
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BRAN & JAX
darling, if you don't mind
i'll take your hand tonight
we could just slow down time

benson boone, before you

Les bords de Calswell Lake étaient, en toute saison, un lieu où les habitants de Dupree aimaient se rassembler, mais c’était l’été qu’ils semblaient réellement bouillonner de vie, les beaux jours étant une invitation à se retrouver autour d’un cocktail, allongé sur une chaise longue, à faire la course jusqu’au ponton, y grimper inlassablement pour mieux plonger dans l’eau fraiche du lac ou à se rejoindre autour des flammes chaleureuses des feux de joie ou de camp, selon l’humeur. Jax Beauchamp éprouvait toujours un bonheur serein durant cette période, aussi loin que remonte sa mémoire et encore plus depuis l’été 2004, même si les étés 2005 à 2021 lui avaient plutôt inspiré nostalgie et chagrin. C’était pourtant les souvenirs agréables qu’il préférait raviver, les longues heures passées sur un rocher, les rayons leur caressant la peau ; les soirées passées à regarder le soleil se coucher, épaule contre épaule, les pieds dans l’eau ; les échanges de regards de part et d’autre des flammes, qui réactivaient le coeur du garagiste, même quand il était épuisé et courbaturé de sa journée de travail. C’était chaque instant passé avec l’impudent, volé au coeur d’une journée ou à la faveur de la nuit. C’était le calme d’une sieste sur le ponton. C’était les retrouvailles un peu à l’écart, sous le couvert des arbres, assez près des fêtards pour leur donner l’impression d’être de la fête, tout en profitant de l’intimité des ténèbres. L’été 2022 avait marqué le retour de Jax dans sa ville natale, qu’il pensait hantée par le fantôme de son père, par les souvenirs pénibles, par la tragédie qui avait secoué son existence, mais il avait découvert que malgré les plaies, la douleur, la violence, c’était la paix qu’il associait à ces berges, à cette surface tranquille, c’était là qu’il se sentait chez lui. Sur les bords de Calswell Lake, la solitude se retirait, semblable à une marée basse.
Ce soir, alors qu’il terminait le nettoyage de la cuisine après avoir fermé celle-ci, il voyait les silhouettes floues se mouvoir autour des foyers enflammés, les éclats de voix et de rire lui parvenant comme un léger brouhaha indistinct et à cette vue se superposaient les souvenirs de sa jeunesse, lorsqu’il se garait sur le parking après une journée au garage, pour rejoindre Jake et Trent, au début de l’été, quand Bran et lui se tournaient autour, se jaugeaient de loin, se croisaient peu. Après, Jax avait souvent délaissé ses meilleurs amis pour la compagnie du gosse de riche et s’il s’est senti coupable, au début, ce sentiment était éclipsé dès que Bran se glissait dans son champ de vision. La culpabilité n’avait aucune chance face à l’amour. Aujourd’hui, Jax regrettait et chérissait ces instants perdus, mais il lui semblait moins saigner de l’intérieur à leur pensée, sans doute parce que Bran avait refait surface, un soir d’hiver, et que cette fois rien n’était venu les séparer.
Jax se lava une dernière fois les mains, les essuya, puis éteignit la lumière. Il fit le tour de Waterfront Kitchen et adressa un geste de la main au serveur derrière le comptoir. Il ne prit pas la direction de sa voiture, se dirigea à la place vers l’un des feux de joie et se posta en lisière du cercle de lumière qu’il diffusait pour observer les habitants de Dupree, regroupés en petites bandes, jeunes et moins jeunes, amis et famille, un verre à la main. Ils avaient tous en commun cet air décontracté propre à ceux qui apprécient quelques instants de liberté et de détente. Vingt ans s’étaient peut-être écoulés depuis qu’il s’était approché si près de ces flammes dansantes mais rien ne semblait avoir changé. Il était juste plus vieux. L’ombre de son père ne le suivait plus partout où il allait. Et ce n’était que justice, non ? N’avait-il pas payé le prix de sa délivrance ?
Il balaya du regard les visages, appréciant la douceur de cette soirée estivale, les sourires qu’elle faisait naitre, une esquisse semblable ourlant ses lèvres, spectateur distrait de ces retrouvailles, de cette tranquillité d’esprit à laquelle il s’essayait depuis un an. Il observa les adolescents et jeunes adultes, à l’aube de la maturité, qui avaient encore tous les choix possibles ; les couples blottis l’un contre l’autre ou main dans la main ; les bourrades amicales ; l’écoute attentive d’une petite assemblée autour d’une anecdote partagée. Son oeil lui fit voir un mirage — était-ce Trent qui était installé sur le tronc ? Mais Trent n’avait plus seize ans, ce ne pouvait donc pas être lui — qui le troubla un instant, avant que ses yeux clairs continuent leur promenade jusqu’à l’hallucination suivante — Bran à dix-huit ans, qui dardait sur lui ce regard intense qui lui flinguait le coeur. Jax cligna des paupières et le garçon disparut.
Mais pas l’adulte.
Le cuisinier mit quelques secondes à réaliser que son esprit ne lui jouait pas des tours, que son amant l’observait bel et bien depuis le côté opposé des flammes, et son coeur s’emballa, tandis que l’ébauche de sourire s’implantait plus franchement, naturellement. Il inspira longuement, le soulagement s’infiltrant dans ses poumons gonflés. Il eut l’impression de pouvoir enfin faire le deuil de cet été qui avait vu sa vie basculer.
Parce que Bran était là.
Parce que plus rien ne les empêchait de contourner le feu crépitant.
Il leur avait fallu près de vingt ans mais ils étaient de retour à l’endroit où leur relation avait vu le jour.
Plus question de vivre dans l’ombre.
Plus question de refouler ce qui brûlait en lui depuis toujours.
Alors il abandonna son poste d’observation et se déplaça lentement entre les fêtards, contournant le feu de joie, se dirigeant vers sa propre source de bonheur et de chaleur, le regard rivé à elle.
Hi…, lâcha-t-il doucement en s’arrêtant à deux pas de @Brandon Rose .
Et le monde autour d’eux s’effaça, comme cette fois où ils s’étaient retrouvés dans le salon surpeuplé du jeune Rose, all these years ago.

_________________
Can we go where no one else goes? Can I know what no one else knows? Say you'll meet me at the altar. Can we fall in love in the moonlight?
Brandon Rose
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pseudo : rizwans, elle.
credits : tveit — kidd (av), cs (self, sacreddonkey, recsbylotte), img pr (catbishonen).
fae house : 3/4 comet.
disposition : unstable telekinesis. it's getting worse.
love life : in a relationship w/ the love of his life.
warnings : classisme, blessures, relations familiales conflictuelles, mention de tca (passés).
rp : 800/1000+ mots, 1rp toutes les 2/3 semaines (jamais plus vite, sauf miracle).
Bright
Entre deux mondes...
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Le tronc avait disparu.
Pourtant, c’était là qu’il aurait dû être. Bran savait que le pin s’était effondré à cet endroit précis, sur ce banc de sable jonché de brindilles, à quelques mètres du lac qui clapotait doucement, agité par les derniers baigneurs qui commençaient à sortir de l’eau pour rejoindre la terre ferme. Bran ne leur prêtait pas attention. Il continuait de fixer le vide, là où aurait dû se trouver un tronc de pin dont l’écorche suintait de sève. Elle avait collé sous ses paumes moites lorsqu’il s’y était assis et que son genou avait effleuré celui de Jax Beauchamp pour la première fois, dix huit étés plus tôt. Well, peut-être pas pour la toute première fois…
Mais cette fois-là, Bran ne s’était pas retiré. Il avait insisté, centimètre par centimètre, tandis que ses mains s’enfonçaient dans l’écorche. Il se souvenait du contact de leurs peaux, leurs cuisses qui se pressaient l’une contre l’autre, l’écorchure sur le genou de Jax. Son coeur menaçait d’exploser comme une bombe, mais ce n’était rien à côté de l’embardée lorsqu’il avait enfin osé relever les yeux vers le jeune garagiste. Il se souvenait de la flamme claire qui brûlait aux fond de ces yeux verts et limpides, son épaule qui glissait contre celle de Jax, chaque seconde plus douce et élastique que la précédente. Jax sentait la fumée de feu de bois, le soleil et l’essence ; Bran se rappelait avoir respiré son odeur à plein poumons lorsque leurs lèvres étaient entrées en collision. Comment était-ce possible qu’il se souvienne encore de la texture de la peau de Jax sous ses doigts ? Fébrilement, comme s’il avait peur que l’aîné des Beauchamp ne s’échappe, il lui avait attrapé le visage, les doigts encore collant de sève. Want me, please, like I want you.
Il se souvenait aussi du bout d’écorce qui lui avait éraflé le genou lors de sa fuite éperdue, les tempes brûlantes, sa cage thoracique proche de l’explosion, l’impression que des fleurs lui poussaient entre les cotes. Il ne s’était pas écarté parce qu’il regrettait d’avoir embrassé Jax. Il s’était écarté parce qu’il avait eu l’intime conviction que s’il continuait à embrasser Jax Beauchamp sur ce tronc, plus rien d’autre n’aurait d’importance, pas même New York, pas même la danse. Et quelque part, il avait eu raison. Sinon, pourquoi se serait-il tenu là où aurait dû se trouver le pin abattu ? Right back where it all started.
Bran tourna les talons, la gorge plus nouée qu’il ne l’aurait voulu. Son plan de trouver le tronc, d’y mener Jax par la main - un peu ivre, without a care in the world - et de le faire s’asseoir sur l’écorce chauffée par une journée de soleil pour terminer ce qu’ils avaient si bien commencé dix-huit ans plus tôt tombait à l’eau. Et il ne parvenait pas à ignorer le noeud qui tendait ses entrailles, plus sourd, plus lointain. Devait-il y voir un mauvais présage ? 

Ridicule. Brandon Rose ne croyait pas aux signes.
I make my own luck.
Ses pas le ramenèrent au feu de joie qui se tenait à une dizaine de mètres de la Waterfront Kitchen. Il n’avait pas prévenu Jax de sa venue, mais il savait qu’ils se trouveraient, comme ils l’avaient toujours fait. Bran s’absorba dans la contemplation des flammes.
Il lui sembla percevoir la présence de Jax avant même que sa silhouette ne se découpe à travers les flammes. Sa nuque se hérissa, caressée par un doux frisson, et lorsqu’il releva les yeux, Jax se tenait de l’autre côté, absorbé dans sa propre contemplation, encore lointain, pas tout à fait sorti de sa propre journée.
Bran ne bougea pas. 
Il avait déjà vécu ce moment. Leur été avait été ponctué de feux, métaphoriques et littéraux, feux de joie impossibles à endiguer, embrasant chaque parcelle de leurs peaux, allumant en Bran des mouvements et des émotions qu’il n’avait jamais encore éprouvés, feux de forêts aussi, destructeurs, recouvrant de cendre leur univers si restreint que chaque flamme vacillante se transformait en incendie, chaque étincelle en déflagration. À l’époque, il ne comprenait pas pourquoi leur monde devait se réduire aux murs de sa chambre ou à l’ombre de la fête, toujours cachés, toujours dissimulés. Ils ne pouvaient que se frôler. Le dos de leurs mains devenait plus intime que leurs bouches. Ils devaient tout se dire en silence et leurs yeux avaient appris à parler pour eux. 

Exactement comme à cet instant, alors que Jax accrochait enfin son regard. 

Le coeur de Bran manqua un virage.
Il inspira, sec et rapide, et observa Jax serpenter entre les fêtards. Tous les visages et les corps s’effacèrent, aquarelle délavée et assourdie. Il n’existait plus que Jax au travers des flammes et le crépitement impatient des braises qui semblait accompagner chacun de ses pas. Ses joues fleurirent comme un jardin de printemps. Soudain, il avait dix-huit ans à nouveau, l’âme en déroute, le corps en feu et le coeur habité par cette passion-ouragan, ce tourbillon d’émotions qui jaillissait à la source la plus pure, la plus fragile aussi. 
Ses sentiments n’avaient pas changé.
Il éprouvait exactement la même émotion, toujours plus forte, toujours plus nette, mais ce soir, il n’avait pas besoin de détourner les yeux. Il n’avait pas à prétendre de s’intéresser à d’autres conversations, il n’avait pas à guetter le garçon qu’il aimait de l’autre côté des flammes, le coeur tordu et malmené à l’idée de le perdre de vue, jaloux et perdu. Il avait grandi. Le garçon était devenu un homme et au lieu de disparaître au détour d’une ombre pour qu’il le rejoigne, Jax s’arrêta à quelques centimètres de lui. En pleine lumière. 

Hi…

Bran se mordit la lèvre et garda le silence, mais l’ombre d’un sourire - à moins que ce ne soit le reflet des flammes ? - glissa sur ses lèvres. I can be quiet, too. Lentement, un pas après l’autre, il s’approcha de son amant, jusqu’à ce que leurs épaules s’effleurent, comme lors de cet été-là, lorsque chaque contact, aussi infime soit-il, devenait une conversation. Jamais ils ne s’étaient tenus aussi proches l’un de l’autre en public. Sur le visage de Jax jouaient les ombres et la lumière des flammes, embrasant ses yeux clairs, rappelant à Bran ce soir-là, lorsqu’il avait pris son courage à deux mains. L’espace d’une seconde, le passé et le présent se confondirent, modifièrent l’angle de la mâchoire, creusèrent les joues mangées de barbe.
Mais les yeux de Jax restaient les mêmes, profonds et tendres.
I’ve waited long enough.
Doucement, tout doucement, Bran glissa sa main dans celle de Jax. Sans s’en apercevoir, il avait retenu son souffle et ne put qu’exhaler alors qu’il entrelaçait ses doigts contre ceux de Jax. La simplicité du contact était électrisante. Et pourtant, personne autour d’eux n’aurait pu comprendre ce que la familiarité du geste signifiait pour eux. Bran contempla leurs mains se lier, trouver leur place, s’imbriquer l’une dans l’autre. Pourtant, il avait déjà tenu la main de Jax. Il en avait retracé les lignes. Il connaissait leur texture, leur force, leur douceur, leur espièglerie aussi, lorsque Jax s’en servait pour le défaire complètement, le réduire à un corps en transe, mais ce soir, il avait l’impression de réapprendre chacun de leurs atomes. Son pouce caressa celui de Jax et Bran releva les yeux. Leurs regards se croisèrent et mû par une impulsion soudaine, il porta la main de Jax à sa bouche.Ça non plus, il n’avait pas oublié et pourtant, il avait l’impression de tout redécouvrir. Timidement, il déposa un baiser sur le dos de la main, fit voyager sa bouche jusqu’aux phalanges. Par jeu, il mordilla celle du majeur, mais retourna vite à ses caresses, glissant jusqu’au poignet. Ce ne fut qu’à ce moment qu’il consentit à lâcher la main de Jax mais seulement pour la guider contre sa joue. Le contact ouvert et chaud de la paume de Jax contre sa joue produisit un doux écho, une onde qui se réverbéra dans le temps pour aller effleurer un moment qu’il croyait totalement disparu, là-bas, sur le ponton, avant de revenir vers eux dans le présent, là où Bran voulait désormais vivre.
Presque à contrecoeur, il déposa un dernier baiser sur la paume de Jax et consentit à le libérer, gardant malgré tout ses doigts contre les siens. Il avait à peine bougé durant ces quelques minutes mais son coeur battait à tout rompre et c’est presque à bout de souffle qu’il exhala enfin. « Hey. » murmura-t-il, comme s’il s’éveillait d’un rêve, vaguement désorienté, se demandant où il était - pas loin du paradis, sans doute. Se sentant rougir, Bran se racla la gorge et se mordit la lèvre dans un sourire rêveur. « Incapable de te tenir à distance, hmm? » fanfaronna-t-il. Un sourire de canaille lui étira les lèvres. Oh oui, Bran se rappelait des excuses toutes faites de Jax et de sa tendance à se servir de ses amis pour justifier sa présence à telle ou telle soirée - ce qui lui avait toujours un peu chiffonné son coeur de gamin, like why can’t you admit you came for me? - mais ce soir, la plaisanterie était douce. Son sarcasme se dissolvait sur le bout de sa langue, s’évaporait dès qu’il posait les yeux sur Jax Beauchamp. Le noeud de ses entrailles s’était complètement délié. Il ne pouvait pas croire à sa chance. 

You’re mine, and I’m yours.

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a force from above, cleaning my soul, flame on burn desire, love with tongues of fire.
Jax Beauchamp
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L’approche était si simple, si naturelle, que Jax se demanda ce qui l’avait empêché de franchir cette distance, dix-neuf ans plus tôt. Pourquoi s’était-il tenu à l’écart, contenté d’observer Bran de loin, offert à cette torture quotidienne quand sa peau réclamait celle du jeune homme, quand sa bouche s’asséchait à la simple pensée des lèvres du trublion sur les siennes. Il avait résisté, opposé toutes les excuses possibles, terrorisé à l’idée d’afficher sa faiblesse en public — pas celle d’aimer un garçon, mais d’aimer ce garçon-là. Brandon Rose était voué à de grandes choses, il l’avait prouvé par la suite, et lui ne l’était qu’à devenir un souvenir, peut-être vaguement honteux, Jax en était convaincu. À force de se l’entendre dire à la moindre occasion, l’esprit en faisait sa propre plaie, cicatrice boursoufflée, sensible à la moindre caresse, à la moindre détresse.
Qu’est-ce qui avait changé, alors ? Quelque chose avait-il seulement changé ? s’interrogea l’ainé des Beauchamp alors que son regard s’abreuvait de ce tableau enchanteur, un léger sourire rêveur aux lèvres. Les flammes qui dansaient sur le visage de Bran, accentuant la beauté de ses traits, sa posture élégante et décontractée, que Jax lui avait toujours enviée, cette aisance qui permettait au danseur de sembler se trouver dans son élément, où qu’il aille, quelle que soit sa compagnie — même la sienne. Brandon Rose lui semblait toujours hors de sa portée, mais contrairement au gamin de vingt-quatre ans qu’il avait été, Jax avait réalisé qu’il préférait être heureux et ne pas se soucier d’un avenir contre lequel il ne pouvait rien.
Il verrait bien de quoi demain serait fait. Ce soir il voulait juste être avec Bran.
Il s’écarta donc des sentiers sinueux d’une forêt où il ne voulait pas s’égarer, chaque chemin menant à un what if ? plus douloureux qu’un autre. Il ne voulait pas affronter l’idée qu’il avait toujours choisi la mauvaise direction, qu’il s’était toujours enfoncé plus avant dans le déni, dans les ténèbres, quand il aurait suffi de suivre Bran vers la lumière, vers l’espoir. S’imaginer ce qu’aurait été leur vie s’ils s’étaient affichés en public ne ferait que lui tordre les boyaux et lui broyer le coeur. Il connaissait trop bien le marécages des regrets pour vouloir s’y noyer ce soir. La nuit étoilée était trop belle et son amant était là. N’était-ce pas l’essentiel ?
Bran ne répondit pas mais l’esquisse d’un sourire lui creusa la joue et Jax aurait voulu effleurer cette fossette narquoise qui avait toujours fait flancher son coeur, aussi loin que remonte sa mémoire. Jax suivit son approche des yeux et le dévisagea en silence, s’abandonnant comme si souvent par le passé à son initiative, son tempo, parce que Bran avait toujours été plus courageux que lui et parce qu’il aurait dû le laisser mener la danse plus souvent. S’il avait été moins raide, moins borné…
Sa pensée grésilla avec les flammes lorsque Jax fut ramené à l’instant présent par les doigts du danseur. Il baissa les yeux vers leurs mains jointes, leurs doigts entremêlés, et les serra doucement, comme pour s’assurer que c’était bien réel. Son regard glissa ensuite vers Bran et Jax le découvrit qui fixait lui aussi ce geste qu’ils n’avaient jamais eu au vu et au su de tous et qui, par conséquent, leur semblait unique, nouveau, électrisant. Le jeune homme releva les yeux et Jax sonda son regard, guettant ce qu’il éprouvait à cet instant précis — était-ce la même stupeur qui lui étreignait le coeur, la même réalisation qui plongeait au plus profond de l’âme ? Cela lui évoquerait-il tout ce qu’ils n’avaient pas pu faire parce que Jax avait eu trop peur de saisir sa main et de sauter du ponton ? Mais la crainte s’effilocha dès que Bran pressa ses lèvres contre le dos de sa main, lui mordilla la peau avec cette tendresse joueuse qui avait toujours été la sienne, et qui avait toujours subjugué l’ainé des Beauchamp. Bran était trop complexe pour être réduit à l’image qu’il aimait offrir au monde, il avait un don inné pour laisser apparaitre ses fêlures — un bref changement de lumière, d’angle, et la statue de bronze se marbrait de teintes insoupçonnées, quand ce n’était pas son regard qui se voilait dès que Jax faisait preuve de maladresse. Bran pouvait être implacable quand il était blessé mais même à travers sa colère, il parvenait à communiquer la pureté de ses  sentiments, qu’il affichait sans concession. Le monde n’avait qu’à composer avec les désirs et contrariétés de @Brandon Rose et il n’y avait dès lors que Bran pour embrasser la main de son amant de la sorte avant de la poser sur sa joue. Jax ne chercha même pas à résister ni à se soustraire, il se borna à suivre les gestes, observer les lèvres de Bran, déceler les légers frissons que ce contact provoquait, curieusement conscient de leur environnement et déconnecté de la réalité. Comme toujours dès que cela impliquait Bran, le monde s’était réduit à l’espace entre eux, rien d’autre n’avait d’importance.
— Hey.
Ce fut au tour de Jax de garder le silence, les mots lui manquaient, à moins que ce soit son coeur qui ait pris trop de place dans sa cage thoracique pour permettre au moindre mot de s’échapper. Seul son regard exprima la douce torpeur dans laquelle il se trouvait, passant des lèvres de Bran à ses yeux, caressant ses joues rougissantes, détaillant chacun de ses traits comme s’il voyait le danseur pour la première fois après un temps infini, alors qu’ils avaient passé la nuit dernière ensemble. Mais il y avait quelque chose d’irréel à contempler Bran à la lueur des flammes, cerné par le doux brouhaha des voix et le crépitement du feu de joie. Is this a dream ? se demandait son coeur, incapable de réaliser.
— Incapable de te tenir à distance, hmm ? le taquina Bran.
Le sourire de Jax s’accentua, il déglutit, la gorge nouée, et exerça une pression sur les doigts de Bran avant de murmurer :
— Tu me connais…
Il n’avait jamais pu garder ses distances, aussi sincèrement convaincu qu’il ait été que c’était la meilleure solution. Après leur premier baiser sur le tronc, après le premier après-midi passé à l’abri des murs de la demeure des Rose, après leur première nuit ensemble, il avait éprouvé ce manque perpétuel, cette tension continue, cette aspiration constante à retrouver la chaleur des bras de Bran, enfouir son nez dans son cou, inspirer son odeur, à jamais associée à la sécurité et à la paix. Il avait eu la sensation de forcer les portes du paradis, d’y être un intrus, mais il avait besoin de ce réconfort, de cette sérénité. De cet été-là, c’était ce que Jax gardait en mémoire et ancré dans sa peau : les instants volés, le bonheur. Il avait ensuite passé dix-huit années loin de Bran, physiquement, mais ses pensées étaient restées constamment avec lui, chaque fois qu’un souvenir surgissait, ou chaque fois qu’il découvrait un article sur la carrière du danseur.
— Et j’ai appris de mes erreurs…, souffla-t-il en tirant légèrement la main de Bran dans son dos pour l’inciter à se rapprocher.
Jax se pencha doucement et embrassa Bran sur les lèvres, un baiser léger en guise de salutation, comme tant de couples le faisaient sans même y penser et qui lui fit frôler l’apnée, tant il était inespéré.
Pourquoi lui avait-il fallu quarante-trois ans pour oser s’y essayer ?
— Tu es là depuis longtemps ? s’enquit Jax en lâchant la main de Bran pour lui caresser le dos, ses doigts remontant pour se poser contre le cou du jeune homme, son pouce effleurant la peau douce de la nuque. Je peux t’offrir un verre ?
Le cuisinier apprécia la simplicité de ces gestes, de ces questions, la facilité avec laquelle il les laissa filer, sans se soucier d’être entendu ou vu — ou au contraire, ravi de pouvoir les dire à voix haute, de les échanger, sans redouter leurs répercussions.
Car s’il y avait bien une chose que Jax Beauchamp avait apprise au fil des années, c’était que le bonheur était fugace, qu’il ne tenait qu’à un fil.
Et qu’il ne tenait qu’à lui de le saisir.
— Tu n’as pas vu Skylar ? Il me semble qu’elle avait l’intention de venir aussi.
A la mention de sa soeur, Jax songea qu’ils en seraient peut-être encore au stade de se voir en cachette, malgré les mois écoulés depuis leurs retrouvailles, par une soirée de blizzard. Il espérait se tromper, aurait aimé se dire que leur officialisation n’avait pas été précipitée par les farces de sa soeur mais ils ne le sauraient jamais et cela avait-il seulement de l’importance ?
Ils étaient là ce soir.
Il n’avait pas cherché refuge dans les ténèbres environnantes.
Et il n’avait pas forcé Bran à l’y suivre.

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Aimer Jax Beauchamp était si facile. L’émotion coulait de source, prenait racine dans les recoins les plus profonds et reculés de son être comme un ruisseau naissait du sommet des glaciers. Il serpentait le long de chemins escarpés et de méandres interminables et pourtant, il arrivait à bon port pour se jeter dans un lac calme mais à la profondeur inexplorée. Et malgré tout, Bran avait la sensation d’être resté en surface tout ce temps, là où les rayons du soleil caressaient sa peau malgré l’eau fraîche, mais il n’avait qu’à plonger pour savoir que les abysses dissimulaient des des trésors insoupçonnés, des tranchées si profondes qu’il en devinait à peine l’échelle.
Tu me connais…
Bran répondit au geste de Jax par une pression identique, un sourire imperceptible. Yeah, I do. I do know you. Il connaissait Jax Beauchamp. Encore aujourd’hui, pourtant, il n’aurait pas su dire s’il l’aimait parce qu’il le connaissait, ou s’il l’avait aimé sans rien savoir de lui et que cette impulsion irrésistible lui avait alors ouvert les portes de cette âme solide et douce. Mais qu’importe comment l’histoire avait commencé, la fin restait la même. Leur présence ce soir était le dénouement inévitable de leur épopée à travers le temps et l’espace. Après la déchirure - car il ne pouvait pas se résoudre à nommer leurs derniers instants ensemble rupture - il avait passé tant de temps à combattre à l’évidence, à fuir les signes, à ignorer la révolte de son coeur et de son corps, par orgueil et par peur, et pourtant, il n’aurait pu en être autrement. 

Et j’ai appris de mes erreurs… Soudain, Jax l’attira vers lui et Bran, électrisé, obtempéra sans résister, malléable et élastique, presque liquide. Leurs épaules se rencontrèrent, son corps s’abandonna et lorsque son amant se pencha vers lui, il ne bougea pas, comme s’il craignait de déclencher un feu électrique au moindre mouvement. Chaque contact de Jax, qu’importe qu’ils l’aient répété une centaine, un millier de fois, embrasait sa peau, l’illuminait de l’intérieur ; il aurait pu jurer que de la lumière courait le long de ses veines, traçant une carte éphémère de ses émotions sur sa peau, formant des mots, des poèmes, des pétales et des branches pour s’évanouir presque aussitôt, leur souvenir semblable à celui d’une caresse, chaud et doux sur sa peau.

Jax l’embrassait.
En public, en pleine lumière.
Leurs bouches se séparèrent et Bran mit un instant à revenir à la réalité. Son coeur battait furieusement, il pouvait sentir ses joues se marbrer d’un rouge cramoisi et il aurait pu jurer que ses pieds retrouvaient tout juste la terre ferme. « C’est mon jour de chance, alors. » répondit-il sur le même ton, dans un souffle éperdu. Il frissonna en sentant les doigts de Jax remonter le long de sa colonne vertébrale pour effleurer son cou. En public, en pleine lumière, se répéta-t-il, sans trop oser y croire. Combien de fois avait-il rêvé de ce moment ? Combien de fois avait-il voulu déposer sa marque sur Jax, montrer au monde entier qu’il l’avait choisi et que Jax en avait fait de même ?

Peut-être aurait-il dû se montrer plus mature avec l’âge, comprendre que l’amour n’avait pas besoin d’être placé sous les projecteurs pour exister, mais son désir d’exister en pleine lumière avec Jax n’avait jamais faibli. Au contraire, plus ils avaient avancé, plus il s’était raffermi, prenant corps et forme inattendus : dans l’envie de glisser sa main dans celle de Jax autre part qu’entre la sécurité de son appartement, dans celle de pouvoir se réveiller à ses côtés sans sursaut, sans précipitation, sans avoir à inventer des rendez-vous ou des raisons imaginaires - toujours plus obscures et de moins en moins plausibles - pour justifier ses absences et ses allées et venues auprès d’une Skylar toujours plus insistante, dans l’envie, tout simplement, de pouvoir aimer Jax, d’être avec lui sans entrave, pleinement, d’affronter le monde avec lui plutôt que de s’en cacher éternellement.

Also, he was jealous.

Bien sûr, Skylar s’en était mêlée. Que savait-elle vraiment ? Avait-elle été témoin d’un moment qu’ils n’avaient pas réussi à cacher, malgré les précautions qu’ils avaient prises ? Dans sa tête, il retraçait le chemin de leurs dernières semaines. Avait-il oublié quelque chose chez Jax qui aurait trahi sa présence ? Ou savait-elle depuis plus longtemps, son intuition plus perspicace et tranchante que Bran n’aurait pu l’imaginer ? Parfois, Sky semblait voir à travers lui mieux qu’il ne pouvait le faire lui-même. Elle savait parfaitement sur quels boutons appuyer pour obtenir une réaction de lui, et aussi impassible et intouchable qu’il prétendait être, Bran réalisait aujourd’hui qu’il était tombé la tête la première dans son piège. Tu es là depuis longtemps ? « Depuis dix minutes. Ce qui m’a amplement laissé le temps de constater que le fashion sense de Dupree a oublié d’entrer dans le vingt-et-unième siècle. » décréta Bran, implacable, avant de tourner les yeux en direction du chemin de sable qui disparaissait entre les buissons, le regard attiré par les flammes. « J’ai aussi vu que le tronc n’était plus là… » murmura-t-il, tout bas. Non, le tronc n’était plus là, mais eux se tenaient sur cette plage, presque vingt ans plus tard. Ils avaient perduré, même dans la séparation. Il revint vers Jax - tant dans le regard qu’en pensée, et sourit. Je peux t’offrir un verre ? « Tu peux. » acquiesça-t-il, fossette de canaille et yeux malicieux pour (mal) dissimuler l’émotion évidente qui le traversait et qui jaillissait au travers du masque comme des rayons de soleil derrière des volets entrouverts. Si seulement il avait pu voyager dans le temps et jurer à ce Bran trop jeune et impatient qu’un jour, la main de Jax Beauchamp se glisserait dans la sienne autour d’un feu de joie, si seulement il avait pu lui assurer que l’obscurité ne serait que temporaire, que Jax avait ses raisons, que tout s’alignerait pour mener jusqu’à ce moment, qu’il y aurait un nouvel été pour eux, et que les autres saisons suivraient… Son jeune double aurait-il pu vraiment le croire ? Imaginer qu’un soir, son bras effleurerait celui de Jax et que celui-ci ne se déroberait pas, qu’ils s’embrasseraient à la lueur des flammes et de la lune, que Sky les rejoindrait et qu’ils n’auraient pas à s’ignorer, quand l’attraction qui les liait était quasiment magnétique ? À l’époque, il ne voyait pas plus loin que le bout de son orgueil égratigné et de son coeur de papier mâché. Il aurait sans doute ri au nez de Bran, les poings serrés, le regard féroce et brouillé et serait parti en claquant la porte.

Ça lui ressemblait bien.
Tu n’as pas vu Skylar ?
La voix de Jax l’extirpa de l’illusion et le ramena au présent. À la mention de Sky, Bran se raidit imperceptiblement. « Je crois qu’elle va bientôt arriver. Avec Mia. » Si l’arrivée de la nièce de Jax le remplissait d’un sentiment à la texture proche de la barbe-à-papa (sentiment qu’il aurait autrefois renié, mais Mia faisait figure d’exception à tous ses seuils de tolérance), celle de Skylar avait - exceptionnellement - plutôt celle d’un chewing-gum collé sous sa semelle. « Prêt à supporter son petit sourire satisfait ? Elle va être infernale. » grinça-t-il en levant les yeux au ciel. Oh, Bran pouvait déjà l’entendre exulter de satisfaction et se permettre toute une ribambelle de remarques spirituelles et de sourires en coin particulièrement agaçants. Et malgré tout, il ne pouvait s’empêcher de lui être reconnaissant - ce qu’il emporterait dans la tombe. Car sans ses manigances, où en seraient-ils ce soir ? Bran se mordit la lèvre et considéra Jax un instant. « Hey, justement, avant qu’elle n’arrive, je voulais— » Tout à coup, il trébuchait sur ses mots ; son coeur en fleur avait soudain tant à dire qu’il ne savait plus par où commencer. Bran pressa légèrement le bras de son amant et se racla la gorge, avant de verrouiller leurs regards l’un dans l’autre. « Je sais que c’est un saut dans l’inconnu pour— Pour toi. Pour nous. D’être en public. » souffla-t-il. I’m grateful, reconnaissant du pas qu’avait fait Jax vers lui, reconnaissant de sa présence, de son existence. « J’aime être avec toi comme ça. » Il joignit le geste à la parole, glissant sa main droite dans celle de Jax et lui caressa le pouce, soudain certain qu’il se ne lasserait jamais de contact, puis se mordit la lèvre à nouveau, dans une tentative inutile de retenir les mots qui se bousculaient pour exister dans l’air du soir. « J’aime être avec toi, tout court. » ajouta-t-il. God, there, I said it. Bran pria pour la lueur des flammes se confonde avec le cramoisi de ses joues. Play it cool. Soudain, il tira sur la main de Jax pour l’entraîner vers la guérite qui vendait les boissons et afficha un sourire narquois. « Je ne suis ni repris ni échangé, though. » Bran se mit à marcher à reculons vers le stand, chaque enjambée maladroite manquant de le faire tomber dans le sable. Malgré tout, il fanfaronna : « Et la date pour me renvoyer est dépassée. Tu vas devoir me garder. » Please, let him keep me forever and ever.

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a force from above, cleaning my soul, flame on burn desire, love with tongues of fire.
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