last but not least

Stella Kahnwald
Stella Kahnwald


diary : last but not least Tumblr_inline_pihclaMF8g1rvmmrv_540
pseudo : Olivia
credits : Teresa Palmer| zuzcreation (avatar), awona (sign code), wifeymakesgifs (gifs/sign), dreamlonelywolf (gif profil), taylor swift (lyrics/sig)
fae house : lost Comet
disposition : time traveler
love life : empty heart
rp : entre 800 et 1000+, réponses dans l'ordre d'arrivée, aussi régulières que possibles
1er sujet posté !
Fée
Love, trust and pixie dust !
De la Comète
A des enfants
cluster member
Badge Spring 2023
one year of ftf
every day is wine day
cold drinks, wild spirits

   
Early October 2022
@Amyas Sawyer

Cela faisait plus d’un mois que Stella squattait vivait chez @Auster Leroy et elle avait l’impression de connaitre chaque recoin de la demeure de son compagnon de Cluster. Depuis sa rencontre désastreuse avec Bran, deux semaines plus tôt, la Fae de la Comète n’avait plus mis le nez dehors. Sortir revenait à affronter ce monde où elle n’avait (une fois de plus) pas sa place, où elle était une anomalie temporelle qu’elle ne savait comment réparer. Tenter un nouveau voyage était mission impossible, elle craignait bien trop les répercussions, l’endroit où elle atterrirait — serait-ce vraiment pire qu’ici et maintenant ? D’ailleurs, la naissance du Cluster n’était-elle pas la preuve qu’il y avait une raison, un sens à son atterrissage raté ? Ses pensées tournaient en rond, en roue libre,  semblables à elle, qui tournait comme un lion en cage, inlassablement, errant d’une pièce à l’autre. Elle avait analysé la décoration d’Auster, tenté de se distraire en lisant des livres, en regardant des films (elle avait un sacré retard à rattraper), en dansant sur les tubes à la radio. Elle avait observé les passants, cachée derrière les rideaux, elle avait ouvert des dizaines de fenêtres Internet et les avait refermées à chaque fois. Elle ne voulait pas voir des photos de Bran adulte, elle voulait retrouver son sourire canaille, ses épis indisciplinés, son regard tendre. Elle voulait voir son sourire édenté à sept ans, ses acrobaties à dix ans, ses péripéties à quatorze ans — elle avait besoin de le voir grandir pour vraiment accepter que l’homme qu’elle avait rencontré était bien son fils, sans certitude que ça l’aide à faire le deuil d’une vie manquée, mais ça serait mieux que rien, non ?
Ce matin d’octobre, Stella n’avait pas prévu de changer ses nouvelles habitudes, préférant se complaire dans son marasme que d’affronter ses responsabilités, mais une sensation d’agitation s’était manifestée dès son réveil, que même un bain n’était pas parvenu à apaiser, et elle avait compris qu’elle ne pourrait pas rester enfermée ce jour-là. Il fallait qu’elle marche, même sans destination précise, et elle s’était donc habillée, avait fourré ses clés et son portefeuille dans son sac à main et avait claqué la porte de la demeure de Mayfield Heights.
Where am I supposed to go now ?
Dupree n’avait jamais été très accueillante à son égard, pas plus dans les années quatre-vingt qu’aujourd’hui, à la différence qu’à l’adolescence, elle était en phase avec son époque, ce qui n’était clairement plus le cas aujourd’hui, sans parler des gens de son passé qu’elle risquait de croiser — ou pire encore, @Brandon Rose. Stella prit la direction du centre ville, évita soigneusement le parc aux souvenirs fantômes où elle avait croisé son fils, et marcha à une allure qui faisait croire qu’elle savait où elle allait. Elle s’arrêta devant le cinéma local, regarda les affiches d’un oeil distrait, poursuivit sa route. Elle observa les vitrines des boutiques et des cafés, envisagea de pousser la porte du Little Delights Café et se ravisa. Trop de monde, trop de joie. Elle se détourna donc de la petite enseigne et balaya la rue du regard, cherchant un signe, une voie à suivre, et elle repéra le petit immeuble où Auster travaillait.
Une autre se serait peut-être dit qu’Auster la voyait assez chez lui sans en plus se la coltiner au boulot mais Stella Kahnwald n’avait jamais eu ce genre de considération et elle traversa donc la rue, moins consciente de ce fil ténu qui l’y attirait, auquel elle s’était habitué. Elle pénétra dans l’immeuble et suivit son instinct, guettant la présence rassurante de son hôte. Elle ne prêta pas attention aux gens qu’elle croisa, insignifiants, comme si elle avait toutes les raisons d’arpenter ces couloirs. Elle ne répondit pas davantage aux quelques salutations polies, concentrée sur la chaleur qu’elle éprouvait sous sa peau, sous ses os, grandissante, enveloppante, alors qu’elle savait se rapprocher de sa cible et c’est donc sans hésitation qu’elle entra dans une pièce dotée d’une petite cuisine, où planait une odeur de café frais.
Sauf que l’homme qui se tenait là n’avait pas la stature d’Auster.
Déconcertée, Stella fronça les sourcils. Il émanait pourtant quelque chose de l’inconnu, elle éprouvait la même sensation qu’en présence d’Auster — et de Bran — et elle n’eut donc aucun mal à identifier le quatrième membre de leur Cluster, ce qui ne l’empêcha pas de déclarer l’évidence d’un ton plat, teinté d’agacement :
— Tu n’es pas Auster.

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I'll stare directly at the sun but never in the mirror