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I dive deeper for you - Emerson and Forrest

Lewis Moore
Lewis Moore


diary : I dive deeper for you - Emerson and Forrest Rw9o
Aes de Valh

pseudo : Axelle - Elle
credits : Cole Sprouse - Feuilledecarotte
fae house : Maison de la Lune
disposition : Manipulation des corps humains
love life : │H│a│r│p│e│r
warnings : Dissociation, haine de soi, autoflagellation vnr
rp : La taille des posts et la vitesse de réponse varie énormément selon plein de facteurs
1er sujet posté !
Fée
Love, trust and pixie dust !
De la Lune
cluster member
Fait vivre un pré-lien
1 mois de love !

   
Les mains au fond des poches, le cœur au fond de la poitrine, il fixe la porte d’entrée de l’immeuble comme si, magiquement, elle allait s’ouvrir sur un sourire au lieu du regard le plus noir qui soit. Avec Harper, c’était dur, mais il avait l’assurance qu’elle l’attendait encore. Quelque part, c’est sûrement pour ça qu’elle est la première qu’il soit allé voir. Parce qu’il n’y avait que comme ça qu’il aurait ensuite le courage de continuer. Soit elle lui mettait un coup de pied au cul, et il n’avait pas le choix, soit elle l’accueillait avec toute la tendresse qu’il lui connait et il aurait trouvé lui-même la force de donner leur chance aux autres. Ou plutôt, d’aller chercher la chance qu’il aimerait trouver chez eux.

Au final, elle a fait les deux à la fois, et il ne pourrait pas être plus reconnaissant.
C’est comme ça qu’il a pu aller voir ses parents, juste après l’avoir laissée refermer la porte devant lui. Qu’il a pu apparaître comme par magie, comme dans un miracle, sur le pas de leur porte à eux. Revenir à cette maison, à ces visages rendus un million de fois plus vieux par les années et le deuil… Il savait que ce serait difficile ; il ne savait pas à quel point. Encore une fois. La réalité a cette fâcheuse manie d’être encore pire que le pire de ses cauchemars, et de lui rappeler que partir, six ans plus tôt, a jeté le monde entier dans un précipice dans lequel il n’a plus d’autre choix que de plonger.

Il ne saurait dire ce qui l’a le plus perturbé, cette soirée-là. Qu’ils insistent pour parler jusqu’au bout. Qu’ils lui présentent Mona, sa petite sœur de trois ans aux paroles encore trop balbutiantes pour être vraiment compréhensibles. Qu’elle lui apparaisse comme la plus belle chose au monde, à ce moment-là. Il ne compte pas les larmes qu’il a laissé échapper ce soir-là ; ça aurait été peine perdue. Tout comme il ne compte pas les excuses proférées, les regards effarés, les fois où ses parents devaient s’assurer de ne pas rêver, où il a dû les retenir d’avertir tous leurs proches. Pas encore. Ce n’était pas encore le moment. Parce qu’il lui restait encore quelques personnes à aller voir.

Ce sont eux, qui lui ont donné l’adresse d’Emerson. Son cousin, son frère, le petit garçon devenu homme qui a partagé toute sa vie avec Lewis. Toute sa vie, jusqu’à l’incident. Jusqu’à Atticus. Jusqu’à ce que Lewis les pousse tous dans cet abîme, et qu’il passe six années à regarder le gouffre avant de trouver la force d’y plonger à son tour.

Cette fois, la force, il ne la trouve pas. Son bras refuse de bouger, figé devant la sonnette de l’appartement. Ses parents lui ont donné l’adresse d’Emerson, mais ils n’avaient pas prévenu qu’il y aurait deux noms sur la sonnette. Deux noms qui ne sont pas ceux qu’il aurait espéré.
Moore et Parker ! Sonnez, et attendez-vous à une avalanche de mièvrerie !
Le voilà, le sticker qu’il aurait préféré voir.
Moore et Hayward.
Bien moins invitants, les deux noms lui donnent l’impression que son crâne entier va exploser sous l’assaut des reproches et des coups, s’il sonne. Qu’il doit s’attendre à tout sauf à des bras grands ouverts.

Hey, c’est moi. À son oreille, les mots d’Emerson résonnent depuis son unique écouteur, repassant encore une fois le message vocal dans l’espoir d’y trouver un fond d’espoir, de force, quelque part. Toujours pas le temps de décrocher, huh ?
Il en écoute l’entièreté. Il se fait au son de la voix de son cousin. Il ferme les yeux, devant cette porte depuis plus d’un quart d’heure, lorsqu’il enlève finalement ce fichu écouteur pour regarder une ultime fois les noms sur la sonnette.

D’un doigt hésitant, il appuie enfin sur le bouton. Il entend l’écho d’une sonnerie irritante revenir à ses oreilles. Des pas, quelque part.
Le son de son propre cœur qui est prêt à s’arrêter à tout moment.

Forrest Hayward
Forrest Hayward


diary :
I dive deeper for you - Emerson and Forrest Zephest2

pseudo : nerujda
credits : alex fitzalan, vestae-vocivus.
fae house : crépuscule.
disposition : endormie (-création d'illusions sensorielles)
love life : pourquoi faire.
rp : ~ 500/1000 mots.
1er sujet posté !
Fée
Love, trust and pixie dust !
Fait vivre un pré-lien
Du Crépuscule
1 mois de love !

   
Quand Forrest n’est pas à jouer les jolis cœurs et les gentlemen serviables derrière son comptoir, ou à rire des blagues graveleuses de sa collègue aux grands airs de princesse mais aux langages très fleuris, il traine dans son appartement comme un vieil adulescent en pleine crise de procrastination. Le jogging vieux d’une semaine, le premier tee-shirt attrapé dans une armoire à moitié rangée et des épis plein les cheveux, il passe de sa chambre aux différentes autres pièces comme un fantôme errant dans les lieux de son ancienne demeure. L’esprit ailleurs, pris dans les méandres de ses milles et unes pensées sur ce qui aurait pu être une autre vie pleinement remplie par des aventures rocambolesques et inoubliables, Forrest croise Emerson à plusieurs reprises sans faire particulièrement attention à lui. Peut-être que celui-ci l’a salué, peut-être qu’il l’a alpagué, peut-être même qu’ils ont échangé des mots, ou peut-être qu’ils se sont simplement échangés un regard, Forrest ne sait même plus quand il atterrit dans la cuisine et attrape ce même jus de fruits multivitaminés qu’il engloutit tous les matins comme d’autres avaleraient un long verre d’eau pour se désaltérer après une longue journée au soleil. Du sucre pour consoler le petit garçon encore blessé, pour attaquer sa journée de manière très productive : s’installer sur le canapé et allumer la console pour terminer les quinze parties de jeux vidéo quotidiennes qu’on demande aux joueurs en échange de quelques pièces dorées.  
Et la matinée aurait pu s’écouler comme ça, sans qu’il ne voie le temps passé, à échanger des tirs avec quelques inconnus, sans un mot, et avec une rapidité et une fluidité à oublier tous les problèmes du monde.
Pile à la dernière seconde du match effréné qui se joue devant ses yeux, la sonnette de l’entrée résonne dans l’appartement. Forrest entend Emerson bouger dans sa chambre mais puisqu’il est le plus près des deux, il décide de poser sa manette et d’y aller lui-même. De toute façon, il avait besoin d’une pause avec cette dernière partie désastreuse. La mine bougonne qu’il affiche sur son visage ne fait que confirmer qu’il était temps pour lui de lever le pied.
Il y a comme un flottement dans l’air quand ses yeux croisent ceux d’un de ses vieux amis… devenu l’énième souvenir perdu dans les tréfonds de sa tête, rangé entre deux rires échangés il y a des années. Une éternité sépare leur dernière rencontre et Forrest a l’impression de percuter un camion en pleine vitesse, l’obligeant à revoir les milles et derniers évènements de sa vie qui les ont conduits jusqu’ici.
« Lewis mais… ? T’es pas censé être… ? » Ailleurs qu’ici ? Il y a tellement de questions qui gigotent dans sa tête, et la première est celle de savoir pourquoi est-ce qu’il est là, chez eux, sans prévenir, et sans aucune raison après cette longue absence. Oh, bien sûr, il a bien compris que c’est certainement pas pour lui qu’il a fait tout le chemin. S’il y a toujours eu une bonne entente entre les deux hommes, leur lien n’a jamais été aussi fort qu’avec les autres. Aussitôt, Harper lui vient à l’esprit, et il espère que ça ira pour elle, qu’elle s’en sortira malgré le choc, et qu’elle ne souffrira pas trop. Bien avant Emerson et le lien qui l’unit à Lewis, il espère surtout que celui-ci a pris le temps de retrouver sa meilleure amie – et ce, bien avant qu’il n’ait pensé à venir les rejoindre. «  Emerson ! J’crois que c’est pour toi ! » S’exclame-t-il à travers l’appartement en laissant entrer le nouvel arrivant, qui n’était pas prévu pour la journée.
Et tandis qu’ils l’attendant dans le salon, Forrest le dévisage de manière suspecte, curieux d’entendre les excuses et autres conneries qu’il a préparé pour expliquer sa disparition et son soudain retour au bercail. « T’es passé voir Harper ? » Finit-il par lui demander sans pouvoir s’en empêcher, parce que si ce n’est pas le cas, y’a quand même deux-trois choses à rappeler au garçon sur les priorités dans la vie.

@Lewis Moore  @Emerson Moore
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