les fées · explications et lore.

— PROVENANCE GÉOGRAPHIQUE.
D'où viennent les fées ? Quand sont-elles apparues ? La réponse est aussi mystérieuse que les peintures préhistoriques ou bien encore les légendes qui ont accompagné les pas des premiers hommes. Elles-même l'ignorent, malgré les nombreux récits mythiques qui constituent l'ensemble de leur mémoire collective. Tout ce qui est sûr, c'est que les fées sont apparues au même moment que les hommes, à divers endroits de la planète et n'ont cessé d'exister depuis.

— DÉNOMINATION.
Entre elles, les fées se nomment la Féerie (ou Faerie, pour les puristes) ou fae, pour aller plus vite. Elles possèdent des mythes communs, une culture commune et de nombreuses traditions, héritages de leurs ancêtres désireuses de conserver une culture peu à peu éclipsée par celle de l'homme.

— MIGRATION.
Au fil des siècles, afin d'assurer leur sécurité, les fées se sont fondues dans le décor local et ont appris à se faire discrètes (pour la plupart d'entre elles). Les fées sont de grandes voyageuses : leurs pouvoirs dépendent d'une connexion à une source. Si la source se tarie, elles doivent en trouver une autre et ainsi, se déplacent d'une région à l'autre, de continent en continent, toujours en secret.

— LE SYSTÈME DES MAISONS.
Les fées sont régies par un système qui leur est propre : la Loi des Maisons. Chaque fée obéit à ce système, que l'on appelle la Cour, qu'elle le veuille ou non, et c'est bien ce qui pose problème quand une fée cherche à s'éloigner des siens. Les Maisons sont au nombre de quatre : L'AURORE, LA COMÈTE, LA LUNE et LE CRÉPUSCULE. Chaque Maison gouverne les capacités de ses membres et possède ses attributs, ses traditions et ses lois. Plusieurs familles de fées appartiennent à la même Maison, ce qui est important car les mariages inter-Maisons sont particulièrement mal vus. Les Maisons sont internationales et transcendent les frontières.

POINT INFO. Un sujet est consacré à chaque Maison et à ses caractéristiques ici.

— RÈGLES.
Afin de préserver le secret de leur existence, les fées obéissent à toutes sortes de règles et de traditions. Le monde fae est d'une grande beauté, mais il est aussi dur et exigeant, et pardonne peu à ceux qui tentent de s'écarter du droit chemin.

I. Les fées accordent une grande importance à la loyauté en général. Choisir l'exil, aller à l'encontre de la majorité, faire perdre la face à sa famille ou à sa Maison est très mal vu. Au contraire, se conformer aux règles est source d'admiration et de félicitations.
II. Dans une fratrie, les aînés ont la responsabilité d'enseigner la maîtrise de leurs dispositions à leurs frères et soeurs. On attend également des aînés qu'ils soient absolument irréprochables et fassent honneur à leurs Maisons.
III. Il est interdit d'attaquer un humain avec sa disposition... en théorie.

— LES CLUSTERS.
Les clusters sont une partie très importante de la culture fae, en premier lieu parce qu'ils sont inévitables et incontrôlables : plus il y a de fées à un endroit, plus il y a de clusters. Un cluster est une connexion télépathique, intangible entre un groupe de fées appartenant à une même Maison - et il se peut même qu'une demi-fée en fasse partie. Les fées d'un cluster ne se choisissent pas. Il n'existe pas particulièrement de ressemblance de personnalité ou même physique. Le lien est là, inextricable, inexplicable. Son apparition est simultanée (souvent à l'adolescence, mais pas obligatoirement) : pour qu'un cluster se révèle, les fées doivent être proches géographiquement les unes des autres. Il s'agit d'un lien fusionnel, intense, qui renforce la cohésion du groupe. Il n'est donc pas rare de voir des couples se former au sein même d'un cluster. Ceux-là savent pouvoir compter sur un allié de choix, qui ne les laissera jamais tomber. Faire partie d'un cluster peut aussi signifier être à deux endroits à la fois : une fée pourra se trouver chez elle mais si un membre de son cluster en a besoin (même inconsciemment), elle peut se retrouver avec elle de manière "métaphorique", dans une sorte de projection de son corps et de son esprit. Néanmoins, faire partie d'un cluster ne signifie pas toujours être en parfaite harmonie. Certes, le lien est fusionnel et intense, mais les conflits et les inimitiés peuvent être à la hauteur de cette intensité émotionnelle. De même, perdre un membre du cluster (par exil ou décès) affecte drastiquement les membres du cluster qui ont littéralement l'impression de voir disparaître un bout d'eux-même. Les fées qui ne possèdent pas de cluster peuvent éprouver une certaine jalousie à l'égard de celles qui en ont un et se sentir particulièrement exclues (ce qui encourage certaines d'entre elles à se mêler aux humains...).

— LES BALS.
La culture millénaire des fées est riche d'une tradition de fêtes et de célébrations. En plus de célébrer chaque solstice et chaque équinoxe, les fées sont friandes de ce qu'elles appellent les Bals. Une fois par an, chaque Maison doit organiser un Bal où elle met en valeur ses familles et ses dispositions. En plus d'être une beauté enchanteresse, ces évènements (tenus en pleine nature si cela est possible) sont souvent l'occasion pour les fées célibataires de faire connaissance avec leurs congénères. C'est aussi le moment de se retrouver entre amis ou en famille, et surtout d'en mettre plein la vue aux autres Maisons (car que serait un peuple millénaire secret sans un peu de drama ?). Toutefois, plus il y a de fées au même endroit, plus l'atmosphère de l'endroit se charge de faerie et il suffit de peu pour que tout explose...

— L'EXIL.
Vous l'aurez compris : les fées attendent les unes des autres de vivre en communauté, non seulement parce que c'est ainsi qu'elles vivent depuis des siècles, mais également parce que cela renforce leurs pouvoirs. Cependant, un tel système n'a pas toujours l'effet escompté et il arrive que des fées choisissent l'exil, c'est-à-dire le renoncement à la vie et aux traditions fae. La fée exilée choisit souvent d'aller vivre en ville, là où ses pouvoirs et sa féerie s'éteindront peu à peu. Il existe aussi l'exil forcé, sans doute la pire punition qui puisse exister pour un fae : au cours d'une cérémonie solennelle, la fée incriminée est officiellement bannie de sa communauté. Les raisons de l'exil diffèrent selon les Maisons.

— CARACTERISTIQUES PHYSIQUES.
Oubliez les créatures minuscules pourvues d'ailes diaphanes, les fées ressemblent en tout point à des humains, ou presque. Toutefois, le gène fée est capricieux, imprévisible et exigeant. Pour qu'une fée puisse conserver ses pouvoirs, il est vital qu'elles entretiennent une proximité avec la nature : rivière, montagne, océan, lac, forêt... À Dupree, la source est située au coeur de la Sherdale Forest : il s'agit de la puissante rivière Cabeswater, aussi généreuse en bienfaits que facétieuse (voire menaçante). Plus la source est ancienne, plus les fées seront puissantes et en bonne santé. Plus il y a de fées au même endroit, plus le pouvoir de la source s'épuise, causant ainsi des tensions parfois... compliquées.

— SIGNES PARTICULIERS.
Les fées sont sensibles aux changements dans leur environnement. Évoluer près de la nature est vitale à leur bien-être (ne serait-ce qu'une balade en forêt, ou un appartement rempli de plantes d'intérieur) et surtout, au maintien de leur disposition. Les fées sont sensibles au fer et essayent d'éviter ce métal autant qu'elles le peuvent. Enfin, les fées ont la curieuse habitude d'être attirées (à différents degrés) par tout ce qui brille. On pense que c'est un héritage de leurs très lointaines ancêtres (justement, ces petites créatures ailées et diaphanes...) : ainsi, sans même y penser, les fées collecteront machinalement des bricoles et de petits objets brillants. Au mieux, personne ne le remarque ; au pire, elles se retrouvent avec le service d'argenterie de leurs voisins dans les poches...

— QU'EST-CE QU'UNE DISPOSITION ?
Le pouvoir d'une fée est appelée disposition. Une fée ne possède qu'une seule disposition, déterminée par son appartenance à une Maison : néanmoins, cette dernière peut changer au cours de la vie, à la suite d'un traumatisme. Généralement, la disposition apparaît vers l'âge de douze ou treize ans, mais elle peut se déclencher très tard (pour des raisons inconnues). La disposition apparait généralement naturellement, un beau matin, sans prévenir, mais elle peut également se manifester suite à un choc violent ou un traumatisme. Une disposition de faible intensité pourra dès lors passer presque inaperçue dans un premier temps et se préciser par la suite.

— DISPOSITIONS ET FAMILLE.
La disposition façonne souvent la personnalité d'une fée et apparaît dès l'enfance : dans une même famille ou Maison, les dispositions se ressemblent et il n'est pas bien vu d'avoir une disposition trop différente du reste de la fratrie. Néanmoins, la véritable hantise d'une famille fée est de produire un héritier sans disposition : c'est extrêmement rare, mais lorsque ça arrive, l'enfant est souvent abandonné ou bien exclu. On les appelle les changelings, des enfants fae élevés en humains.

— PUISSANCE.
La puissance d'une disposition dépend de la proximité de la fée avec une source et du temps qu'elle a vécu autour de cette source. Ainsi, une fée qui aura toujours vécu à Dupree sera logiquement bien plus puissante qu'une fée qui revient de voyage ou d'exil. Les fées ne sont pas immunisées contre les dispositions de leurs compagnes.

— POINT DE VUE DES FÉES.
Dans la culture fae, la disposition est une part importance de l'identité d'un individu. Si chaque disposition n'est pas unique, chaque fée l'emploie et la ressent différemment. Chaque fée utilise sa disposition comme elle l'entend. Certaines s'en servent tous les jours, pour les tâches les plus anecdotiques ; d'autres les réservent pour des moments spéciaux. Enfin, certaines fées considèrent leur disposition comme une malédiction et ne l'utilisent jamais, ou cherchent même à s'en débarrasser. Ce dernier point est tabou chez les fées, mais les fées qui cherchent à effacer leurs dispositions existent bel et bien.

— SE DÉBARRASSER D'UNE DISPOSITION.
Il existe plusieurs moyens de se débarrasser de sa disposition, le premier étant de mettre le plus de distance possible entre soi et une source. Porter des bijoux ou des accessoires en fer aide également à altérer son pouvoir. Enfin, certaines fées du Crépuscule possèdent justement la disposition d'effacer celle de leurs congénères fae, moyennant finance.

POINT INFO. Pour plus d'exemples de disposition, rendez-vous ici.

— VIVRE EN VOISINS DISCRETS.
Fées et humains sont inévitablement amenés à se côtoyer. Si les relations avec les humains dépendent de chaque Maison, il existe néanmoins un point commun à toutes les fées dans leurs rapports avec leurs voisins : les humains les fascinent, souvent malgré elles. Cette fascination peut être hostile ou amicale, mais il est clair que les fées sont loin d'être insensibles (quand bien même elles prétendent le contraire) aux vies humaines, dont elles envient l'apparente facilité et liberté.

— LES DEMI-FÉES.
Les demi-fées, aussi appelées BRIGHT, sont la progéniture d'une fée et d'un humain. Une demi-fée peut grandir de nombreuses façons : elle peut être élevée sans avoir la moindre idée de sa nature (si ses parents se sont séparés ou ont choisi de ne pas lui révéler le secret féerique) ou bien être élevée parmi les fées si la Maison l'y autorise. En terme de disposition, les demi-fées possèdent un ersatz de disposition, le plus souvent chaotique, ou même complètement endormi si elle a grandi en ville loin d'une source. Elles peuvent faire partie d'un cluster. Les demi-fées possèdent le tatouage féerique de leur Maison, mais il n'apparait que si elles sont proches d'une source. La perception des demi-fées dépend vraiment de la maison dont elles font partie, mais une chose est certaine : ce n'est pas une position facile.

— LES CHANGELINGS.
Les changelings sont des enfants fae laissés à la charge d'êtres humains inconscients de leur nature. Ils sont très rares et la pratique n'existe d'ailleurs presque plus chez les fées. Un changeling peut être abandonné pour plusieurs raisons : l'enfant ne présente pas de signe féerique distinct (comme un tatouage ou s'ils sont plus âgés, une disposition) ; l'abandon peut être forcé par la famille ou il peut même s'agir d'une punition envers une fée rebelle.