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Marguerite (Skeil #1)

Neil Ekholm
Neil Ekholm


diary :
pseudo : Bones (Il/they)
credits : Garrett Hedlund (avatar ; perso ) (gif ; dameronscopilot)
love life : 404 file not found ; Incapable d'entretenir une relation amoureuse, le voici donc célibataire ; et puis dire "salut je suis papa" n'aidera sans doute pas à arranger ce statut.
warnings : personnage sobre (mais mention d'addictions à l'alcool et drogue), ...
rp : Rythme régulier, narration à la 3ieme personne (avec parfois du "je"), dialogues en fr, entre 300 et 800 mots en général, parfois plus, rarement moins.
1er sujet posté !
Humain
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Ces mains ne faisaient pas grand-chose ; pourtant il continuait à lisser ce t-shirt noir d'avec ces paumes moites à force que le stresse viennent à les rendre aussi humides. C'est qu'il n'avait pas de quoi se rassurer, pas de quoi se donner de la force, comme si finalement il avait trouvé le sens à cette vie qu'il avait mené, que tout s'expliquait ainsi pour toutes les stupidités qu'il avait pu faire. Mais nulle trace d'alcool dans ce sang qui pulse et qui donne alors l'impression que bientôt, son coeur s'exercera à l'infarctus tant il bat fort dans sa cage faite d'os et de chair ; celle-ci même qui presse encore ce maudit tissu, comme s'il allait enfin lui donner un sens ; arrête, bougre d'idiot ! Ses pognes cessent de s'agiter enfin et alors il suffirait d'une simple pression sur la sonnette de cette baraque qui devrait être la bonne - pas comme les deux précédentes - et à chaque échec, il avait eu un peu plus de mal à respirer encore ; et comme on dit... Jamais deux sans trois.

Alors qu'il fait déjà face à son futur échec et à cette personne supplémentaire qu'il va déranger pour tenter de retrouver la future mère, son palpitant s'écrase un peu plus contre les parois, comme si lui savait déjà, qu'il parvenait à se souvenir des moments où Skylar avait pu lui parler de ce passé qu'elle lui présentait dans les longues nuits noires ; celles où les étoiles étaient peintes à même les draps, où le soleil se logeait dans le sourire de la femme dont il caressait la peau sans se douter qu'un jour, elle s'étirerait pour porter cette vie qui signerait l'entremêlement des leurs. Oui, le coeur se souvient. Mais la tête, il l'a trop fracassé, trop de fois ; d'avec trop de substances parfois pour réussir à remettre des mots sur tous les beaux souvenirs, ne pouvant que les laisser enfoui dans cet organe qu'il a toujours eu trop peur d'écouter et qui, pourtant, avait pris les rênes de ce navire chaviré ; et remis au mieux à l'eau, dans une mer tremblante, d'avec les vagues qui caressent l'âme ; comme lui qui caressait sa peau.

Une énième inspiration et du bout de ce doigt fragile, la sonnette se retrouve écrasée ; et il se dit pas qu'il pourrait ressembler de loin à un livreur UPS, d'avec ces fringues qui ressemblent à pas grand-chose, d'avec cette casquette vissée à son crâne pour lui en réchauffer la pointe et cette veste trop grande qui n'avait pourtant pas suffit à le couvrir entièrement dans le bus qui l'avait mené jusqu'ici. Ses doigts sont triturés et puisqu'ils n'ont aucun colis à tendre, finalement il doit paraître pour le pauvre type qu'il est ; celui qui avait pas été foutu de mettre une protection et qui s'était retrouvé ainsi futur père d'un enfant qu'il n'aurait jamais cru désirer - c'est qu'il a pas grand-chose à transmettre, si ce n'est ses peurs et ses insécurités. Mais c'est sans doute pour tenter de découvrir ce qu'il pourrait donner qu'il avait su faire cette énième désintoxe et à laquelle, pour une fois, il a envie de croire.

L'impression qu'une éternité coule, depuis la fois où il a appuyer pour la seconde fois sur la sonnette - au cas où - et qu'enfin la porte s'ouvre ; mais pas de vieille personne cette fois ; plutôt un visage qu'il avait envie de voir et qu'il redoute pourtant quand il apparaît enfin ; c'est qu'elle semble être la même de son côté, si ce n'est sa peau qui a peut-être changé - enfin, il croit - et puis, ses cheveux - plus beaux ? Ou bien est-ce juste que c'est la première fois que Neil admire Skylar sans avoir le moindre gramme de quoi que ce soit dans le sang, qu'il la découvre comme on le ferait d'avec un ouvrage qu'on avait pourtant tant de fois contemplé sans oser l'approcher réellement ; et en découvrir les véritables coutures l'essouffle un peu plus et voilà une vérité de plus qui le frappe : Neil n'avait rien à apporter ni à cet enfant, ni à cette femme dont il se rappelle les sourires. "... H-hey, Sky." Et si son t-shirt est tout froissé, voici une salutation sacrément lisse ; comme s'il avait perdu tout les remous de son être, à ne plus les casser d'avec tout ce qui avait composé sa personnalité. "C'est... Salut... !" Et si les imbéciles sont heureux, celui-ci devrait alors respirer le bonheur ; mais que nenni.

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Skylar Beauchamp
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diary : Marguerite (Skeil #1) E2806a2b6f2d8d28de4ed0d8cf8606c60c8fa4f7
pseudo : rizwans, elle/she.
credits : brie — ange morose (ava), clematsea (pr gif), sacreddonkey (gif sign).
love life : mamma mia (lol) (mia) (mamma) (get it?)
warnings : personnage sobre (donc mentions d'alcoolisme et d'addiction passés), grossesse, violence domestique (passée).
rp : 500/700 mots, 1 rp toutes les 2 à 3 semaines (sauf miracle), troisième pers. du singulier.
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Skylar recula et contempla le désastre.

Bran allait la tuer.
Elle n’avait pas le choix. Elle devait prendre Mia, mettre ses maigres possessions dans son baluchon et commencé une nouvelle vie quelque part, loin, très loin de Dupree.

Tout avait pourtant bien commencé. Elle avait posé Mia dans son couffin pour ne pas la perdre des yeux une seule seconde (parfois, elle avait l’impression de dormir les yeux ouverts, comme si cela lui donnait la possibilité de suivre le développement de sa fille), sorti son matériel de peinture (chevalet, palette et tubes de gouache) et s’était installée tout naturellement dans le salon dont les baies vitrées gigantesques donnaient sur le jardin, la piscine et plus loin, au travers des hauts pins, le lac et ses rives blanches. « Il faut commencer ton développement artistique très tôt. » avait expliqué à sa fille qui, ange parmi les anges, somnolait béatement, confortablement emmaillotée dans une layette Dior.
Skylar l’avait observé, son pinceau en l’air, pendant que le fil du temps lui échappait et que la lumière changeait sur sa toile sans qu’elle ne s’en rende compte. Quelques fois, elle avait encore du mal à réaliser que ce bébé n’avait pas été abandonné sur le pas de sa porte par une cigogne égarée, qu’il n’y avait pas eu d’erreur, que la petite était bien la sienne.

Sa fille. À elle.

Sky ne savait pas si c’était sa contemplation absorbée de Mia qui avait mené à l’incident. Tout à coup, et sans savoir ni comment ni pourquoi, son chevalet bascula, et la toile encore humide de gouache rouge, orange et bleue avait plongé la tête la première, s’écrasant avec un bruit humide qui aurait été presque comique si la surface qui l’avait reçu n’avait pas été un tapis persan blanc crème, pride and joy of Brandon Rose. Face à l’énormité d’une telle catastrophe, Sky n’était même pas sûre que se servir de Mia comme d’un bouclier servirait à quelque chose. D’où l’importance de commencer une nouvelle vie sous une nouvelle identité, le plus vite possible.
Pour ne rien arranger, et parce que son samedi matin se transformait à vitesse grand V en un épisode de sitcom, on sonna à la porte et Mia choisit ce moment précis pour ouvrir de grands yeux humides, sa petite lèvre inférieure tremblante, signe annonciateur d’un déluge lacrymal.
Deep breaths. Deep, steady breaths.

L’ancienne Skylar, à cet instant, se serait écroulée elle-même. Mais pas cette Skylar, qui avait passé dix-neuf heures en salle d’accouchement et qui pouvait désormais opérer sans problème sur deux heures de sommeil non-consécutives. Non, plus rien ne lui faisait peur maintenant qu’elle avait surmonté à l’épreuve la plus terrifiante de sa vie (elle repoussait volontairement la confrontation avec Bran qui découvrait l’état de son tapis en rentrant de l’une de ses escapades - d’ailleurs, où était-il, ces temps-ci ?! toujours ici et là, et décoiffé en plus de ça…) et elle allait gérer cette situation avec le sang-froid d’un capitaine de bateau (qu’importe si sa seule expérience maritime s’était résumée à « emprunter » le hors-bord du père de Bran le temps d’une nuit, pour impressionner son crush du moment, l’année de ses quinze ans).
Sa première décision fut de déposer un baiser sur le front chaud et doux de sa fille, puis de s’assurer que le poupon ne pouvait ni glisser ni tomber de son couffin. Hors de question qu’elle répondre à un inconnu avec un bébé dans les bras - elle avait suffisamment vu de documentaires true crime pour pour ne pas prendre de précautions - et si ce qu’elle voyait en ouvrant la porte ne lui plaisait pas, elle voulait pouvoir claquer la porte au nez de l’intrus aussi vite qu’elle lui avait ouvert. « Je reviens dans une seconde, bébé. » murmura-t-elle à l’attention de Mia, qui se contenta de lui répondre en faisant des bulles avec sa bave. Adorable.
Elle enjamba un coussin et parvint jusqu’à la porte d’entrée. Elle espérait secrètement d’avoir l’air aussi fatigué qu’elle se sentait l’être à l’intérieur, dans l’espoir de repousser le pauvre malheureux qui avait eu l’idée de venir la déranger de si bonne heure. Dans un soupir, elle ouvrit la porte. Et tomba nez à nez avec Neil Ekholm. Salut !
Nope. Nope. Nope.
En toute logique, Sky lui referma la porte au nez et tourna les talons. Si elle prétendait qu’il n’existait pas, il allait disparaître, right ?
Neil. Son ex… Son ex quoi ? Copain ? Amant ? Coup-de-plusieurs-soirs-sans-attaches ?
Un nouveau gazouillis lui parvint du salon, où Mia semblait fort intéressée par le carnage pictural située à quelques mètres d’elle sur le tapis.
Well, plus tout à fait sans attaches, songea Sky, le coeur battant, le dos plaqué contre la porte comme si elle retenait un ennemi qui tentait de forcer le passage.
Mais elle connaissait assez Neil pour savoir qu’il n’était pas l’ennemi et qu’il ne lancerait pas d’assaut contre elle. Non, c’était elle qui avait érigé une barrière, qui avait fui dès qu’elle en avait eu l’occasion. Elle n’avait jamais eu l’intention de lui cacher quoi que ce soit, de lui ôter Mia. Elle avait juste… Elle avait juste eu besoin de temps, d’espace, et comme d’habitude, elle s’était foutue dans le pétrin.
Elle ne pouvait plus continuer comme ça, à fuir constamment dès qu’elle avait peur de se vautrer.
Lentement, Sky se détacha de la porte et alla prendre Mia dans ses bras. Contre elle, la petite était toute chaude et heureuse, poids bienvenu contre sa cage thoracique qui menaçait d’exploser. Elle ajusta le petit pyjama et déposa un baiser aimant sur le haut de son front, et ouvrit la porte. Neil était toujours là, véritable labrador à forme humaine et Sky dut se mordre la lèvre pour ne pas sourire trop franchement. C’était ce qu’elle avait toujours aimé chez lui, sa gentillesse sincère, ce coeur sur la main qu’il n’avait même pas conscience d’offrir quelques fois. « Salut. » fit-elle avec un petit sourire. Contre elle, Mia ne bougeait pas mais observait son père avec intérêt. « Tu veux entrer, peut-être ? » fit Sky en s’écartant légèrement.

Dans la maison…

Et dans leur vie, aussi.

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Et ainsi s'achève le rêve.

Pendant une fraction de seconde, le monde avait retrouvé ses étoiles et même un brin de couleur, parce qu'il retrouvait celle qui avait déjà su illuminer ses nuits, les changer en jour ; tout transformer de quelques souvenirs dont il ne se souvient pas tout à fait, parce que l'esprit toujours trop embrumé et que pour la première fois, il avait cette chance de la voir telle que Skylar pouvait être. Une seconde qui tord l'estomac, qui lui fait se dire qu'il avait bien fait de faire cette foutue cure, bien fait de se mettre à mal l'âme pour en extraire le peu de bon ; à s'essorer de toutes les substances que ce monde avait pu lui mettre à disposition, trop proche des veines, du nez, de la bouche ; de la solitude.

Celle qui frappe quand la porte se referme en un claquement trop vif.

Si Skylar avait voulu le gifler, elle ne l'aurait pas fait aussi efficacement que là. Et c'était comme si le monde venait de s'écrouler, qu'il redevenait celui sans étoiles, sans soleil, sans lune, sans rien. Juste un noir dans lequel il pourrait retourner se vautrer, parce qu'il avait échoué jusqu'à ça. Mais à quoi avait-il prétendu, en venant ici ? Il n'était qu'un grand adolescent dans les pompes d'un prétendu adulte ; d'un qui était parvenu ici d'avec un ticket de bus et un sac rempli de bouquins qui lui apprenaient une vie qu'il aurait dû mener mais qu'il avait juste toujours fui.

Mais Neil découvre qu'il a bel et bien un coeur, dans son poitrail ; d'un capable de se briser.

Bien, d'accord. Et maintenant ? Maintenant il ramasse la misère qui se traîne dans le fond de ses yeux et s'en retourne à New-York, près de cette vie qu'il n'a jamais su saisir, à retomber dans tout ses travers pour oublier qu'il avait laissé s'échapper la seule chance de grandir ; après tout, il valait mieux que Wendy fuit Peter Pan. Mais tandis qu'il entame un pas pour enfin quitter cette porte qu'il fixait, qu'il commence à se dire le trajet à faire - le motel puis la gare routière mais peut-être un bar avant - il entend la porte se rouvrir et une nouvelle fois, son coeur se brise de tout ce suspens ; qu'il ne peut que montrer cette bouille remplie de ce sentiment étrange qui lui était venue (de la peine, Neil ; et ça rime presque, tu devrais connaître) et que ça le désarçonne plus encore que de poser son regard sur...

Oh.

Ce bébé est bien trop joli pour être le sien... La sienne ?

Mince, ça craint les émotions ; ça fait ouvrir la bouche comme un poisson, alors qu'il a toujours été un poison plutôt. Il voudrait dire oui, OUI, mais il peine déjà à respirer, alors hurler ? Ses yeux sont accrochés à cette bouille qui l'observe et il ne songe pas même à tous les bouquins sur la grossesse qu'il a lu pour rien... Juste au fait qu'il avait sans doute raté l'évènement le plus important de sa vie... Sans se rendre compte qu'il rencontre tout de même celle qui lui fera avoir bien des cheveux blancs dans quelques années - et des angoisses d'avec les couches à changer. Alors finalement, sans un mot, il rentre parce que Skylar s'est écartée et qu'il a perdu tout ses moyens, qu'il n'en avait déjà pas beaucoup dès l'entrée, autant l'avouer.

D'ordinaire, il aurait regardé les lieux, aurait été à s'extasier sur une connerie (ou tenter d'en piquer une pour rire) mais là, ici, il n'existe que les grands yeux de l'enfant - ah oui, c'est vrai que c'est déjà à la taille qu'ils auront une fois que la tête sera pleinement développée - et puis enfin sa mère à nouveau. Il relève ses billes bleutées vers elle, retrouve quelque chose qu'il connaît ; alors il s'accroche à cette vision comme au phare dans la nuit, à naviguer en eaux troubles. "Ce... C'est... ?" À l'occurrence, il n'a toujours pas retrouvé son éloquence d'autrefois, du petit branleur New-Yorkais qui savait quoi dire à la dame pour la courtiser. Il ne sait pas quoi faire, dire ; à peine s'il ose respirer le même air que cette toute petite créature. "S-salut..." Qu'il se tente finalement auprès de l'enfant, visiblement accroché à ce foutu mot qu'il faudra un jour lui retirer de la bouche pour enfin parvenir à l'entendre dire autre chose.

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Skylar Beauchamp
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Sky n’avait pas prévu que les retrouvailles se déroulent ainsi. À vrai dire, elle n’avait pas prévu les retrouvailles du tout. En fait, pour être tout à fait exact, elle ne prévoyait rien ; c’était d’ailleurs là sa principale caractéristique, love it or hate it. Reine de la spontanéité, princesse de l’impulsion, elle n’écoutait que son coeur battant et le souffle du vent dans son dos, se jetant à corps perdu aux quatre coins des points cardinaux. Qu’importe la direction, tant que s’ouvrait devant elle la route de l’inconnu, immense, éternelle, se prolongeant autant que sa fuite en avait besoin. 
Elle aurait pu se dire acculée, et quelque part, elle l’était, prise par surprise par la présence de Neil, mise le dos au mur par cette grossesse qu’elle n’avait jamais vraiment pu imaginer autrement que dans un avenir qu’elle peignait encore du bout des doigts. Mais elle ne fuyait plus. Elle avait choisi : sa sobriété, sa grossesse, Dupree, reprendre sa vie en main. Elle avait choisi sa fille, dont le petit corps chaud appuyait contre sa poitrine et son épaule. Ce… C’est… « C’est Mia. » confirma-t-elle en opinant doucement de la tête. Elle raffermit sa prise sur le nourrisson, qui ouvrait et fermait ses petits poings en continu, et chassa un grain de poussière de son crâne, qui commençait à se couvrir de fins petits cheveux blonds. « Tu me pardonneras, mais il fallait lui trouver un prénom… » fit-elle avec un petit sourire, vaguement gênée, dansant sur un pied puis sur l’autre. Maintenant que Neil se tenait devant elle, en chair et en os, et pas seulement comme le party boy de ses souvenirs (un très joli party boy, ça n’avait pas changé), elle prenait seulement la mesure de ce qu’il pouvait ressentir. La détestait-il de l’avoir mis de côté ? Venait-il déverser sa rancoeur, blessé, meurtri, en colère ? Pire, venait-il accompagné d’une cohorte d’avocats payés par son riche paternel, armé jusqu’aux dents d’affidavits et autres documents expliquant par A + B que Mia lui appartenait et qu’elle devait la lui donner, et que ça saute ?

S-salut…
À le voir ainsi, béat devant Mia, devant leur fille, Sky constata aux premières loges l’absurdité de son raisonnement. Neil Ekholm ne venait pas lui enlever Mia. Il venait pour être son père - autant qu’elle essayait, jour après jour, d’apprendre à être sa mère. Elle allait devoir faire de la place à cette arrivée impromptue, mais pas inattendue. Et il n’y avait qu’une façon de faire face à l’imprévu dans le monde de Sky Beauchamp. 

D’expérience, elle avait appris qu’il n’existait aucun problème, aucun noeud qui ne pouvait trouver sa résolution autour de la table de la cuisine. Où qu’elle aille, d’appartement miteux en villa paradisiaque (souvent en compagnie de l’homme qui lui faisait face) et maintenant dans cette maison qu’elle avait toujours préféré à la demeure familiale, elle avait toujours passé le plus clair de son temps appuyée sur un bout de table, perchée sur un coin de comptoir ou assise en quasi-suspension sur une chaise. La cuisine la rassurait. C’était un lieu d’aspérités, de réalité, de sons et d’odeurs qui la ramenaient au présent, l’ancrait sur terre. Dans une cuisine, elle pouvait convoquer ses cinq sens plutôt que de les hébéter. Elle pouvait occuper ses mains, se concentrer uniquement sur la texture et les couleurs. Le mouvement répétitif et rassurant de la lame du couteau contre la planche en bois, le frémissement de l’eau bouillante comme un murmure bienveillant ; et puis, dans une cuisine, elle ne restait jamais seule bien longtemps. Les gens allaient et venaient, attirés par l’odeur ou pour échapper, comme elle, au reste du monde. Ils restaient pour goûter à ce qui mijotait sur un coin de cuisinière, souvent après une nuit de beuverie, la bouche pâteuse, les tempes collantes, les yeux rougis par quelque tragédie qui venait de se jouer sur le canapé du salon. Elle en avait recollé, des morceaux de coeurs brisés ; écouté, des histoires d’amour, d’amitié ou d’entre-deux, pansé, des plaies et essuyé, des larmes, il y avait quelque chose, à propos d’une cuisine, qui déliait les langues et ouvrait les vannes. 

Kitchen is for high drama, Skylar.

Impossible de se rappeler qui lui avait soufflé cette vérité indéniable, mais elle eut la sensation qu’elle tombait fort à-propos alors qu’elle se retournait vers Neil, et qu’ils étaient désormais tous les deux dans la cuisine des Rose. Oh, boy. « Tu veux quelque chose ? » s’enquit-elle, le plus naturellement du monde, comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Après tout, ce n’était pas si loin de la vérité. Il n’y avait pas eu de rupture, pas de larmes - il n’y avait jamais eu de relation non plus, rien à rompre, rien à couper, juste une longue bobine de bêtises qu’elle pouvait dérouler tel le film de sa jeunesse dissolue, un peu flou, de travers, brûlés aux quatre coins comme une pellicule restée trop longtemps au soleil. « J’ai un reste de tarte à la cerise quelque part… J’ai même fait la pâte moi-même… Attends… » fit-elle en se détournant de Neil, cherchant désespérément à meubler, incapable de trancher dans le vif, quand elle n’hésitait pas à mettre les pieds dans le plat avec d’autres. Mais dans le creux de son bras, Mia commençait à s’agiter, sans doute agacée de ne pas être le centre de l’attention (une mauvaise habitude qui prouvait que Bran commençait à déteindre sur elle), et Sky sut qu’elle avait là l’opportunité qu’elle ne parvenait pas à formuler à voix haute, idiote qu’elle était. « Tu veux la prendre ? » Elle s’approcha de Neil, d’un petit pas hésitant qui fit presque vaciller sa haute silhouette. Mia, elle, tendit son bras vers le nouveau venu et Sky sentit son coeur fondre. « Elle ne mord pas. Pas encore, en tout cas. » fit-elle avec un sourire, son regard passant de Mia à Neil.

Imaginait-elle des choses ou se ressemblaient-ils déjà ?

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Mia ; et c'est ainsi qu'on aurait dû surnommer le soleil.

Une évidence qui se signe ; et Neil ne trouve rien à redire, secouant la tête pour dire que ce n'est rien et quelque part, il espère que Skylar comprendra que ça voulait aussi dire que c'était parfait. Mia et ses joues si rondes qu'elles rappellent l'astre, qu'elles sont un appel à venir les caresser d'un doigt tremblant par peur de mal faire ; mais parce que respirer est déjà difficile pour Neil à cet instant, alors il ne trouve pas même la force de le faire, peut-être aussi par peur qu'il brise quelque chose ; un équilibre que son geste casserait ; comme si le poids de son existence était trop lourd pour cette pauvre petite qui n'a rien demandé... Si ce n'est toute l'attention du monde ; et sans doute est-ce parce qu'elle est toute acquise pour ce drôle de type mal fagotée qu'il ne sait plus même causer.

Une salutation tremblante ; comme si son âme même était prise d'un tel frisson face à ce bébé (belle Mia) et que bientôt il devrait tousser le reste de ses mots. Ceux qui restent dans le creux de la gorge, ceux qu'il aimerait réussir à dire à la mère ; parce que lui n'est pas père pour l'heure, n'est rien d'autre qu'un étranger qui se tient là, les deux pieds ancrés dans un sol qui pourrait devenir sable mouvant s'il n'était toujours pas foutu de réussir quelque chose dans sa vie... Et c'était à se demander comment un de ses gamètes avait réussi l'exploit d'être assez incroyable pour se combiner avec un autre et donner pareille merveille.

Heureusement, Skylar est plus avisée.

Il a suivi sans réfléchir ; n'a pas même trainé des pas, s'essayant à imiter le pas léger de ceux qui n'ont rien à se reprocher, parce que Neil a toujours été ce genre de bonimenteur et qu'il ne peut rien espérer dans ce bas-monde s'il venait à se montrer sous son vrai jour - à croire que la cure n'avait soigné que le corps. Et le voici planté là, les bras ballants, à se dire qu'il aurait au moins pu... Rah, il aurait vraiment dû lui acheter des fleurs ! Mais comme pour tenter de retrouver un peu de lui-même, de cette superbe d'autrefois, Neil retire au moins sa casquette pour la fourrer dans la poche de sa veste, avisant encore et toujours la belle et l'autre belle (même, il va falloir trouver un autre surnom à Skylar désormais ?) ; et il sourit un peu maladroitement. "D-de l'eau, je veux bien... Merci..." Pas de jus, rien de tout ça ; juste de l'eau pour cette gorge endolorie par le stress qui fait palpiter jusqu'à ses cordes vocales ; pour ça que les mots tremblent, d'ailleurs.

Mais la tarte, ça soigne tous les maux.

Alors il penche un peu la tête, à la manière d'un clébard à qui on a promis une montagne d'os - quelque chose du genre - et pourrait presque s'en satisfaire uniquement, de cette part de tarte promise... Mais sans doute n'est-il pas venu manger ; et puis le grand regard de leur fille le happe toujours autant et... Et, quoi, pardon ? Il papillonne les siens, de yeux, posent les deux sur Skylar d'avec un air cette fois surpris. Comment ça ? "O-oui, d'accord... !" Est-ce le fameux moment où la vie va défiler devant ses yeux ? C'est qu'il a le plus grand des trésors qui s'amène à lui et qu'il ne sait pas s'il a assez de force dans les bras pour l'avoir entre... Mais bien sûr que si ; que dès lors où elle sera là, qu'il la tiendra, Neil pourra tenir face à des bourrasques et des ouragans sans jamais la lâcher ; parce qu'on ne laisse pas le soleil s'effacer aussi aisément.

Il déglutit, avant de tendre les deux pognes - comme les livres lui ont dit de faire.

Neil ressent la chaleur de la petite au travers de ses vêtements, l'impression que ses pognes ne sauront résister face à celle-ci ; ou bien, qu'au contraire, elles ne sauront jamais assez s'en sourire. Et s'il avait l'air d'un chiot abandonné depuis le départ, son visage vire du tout au tout ; passant d'un air presque lointain et craintif à un sourire timide, chaleureux ; comme s'il avait suffit de ça finalement pour réveiller l'essence même de Neil Ekholm. "Coucou, Mia..." Et son coeur bat la chamade, de sentir ce si petit corps contre son poitrail, de sentir une main de sa fille venir toucher son propre visage, toucher cette barbe qu'il aurait peut-être dû raser (non jamais) et sourire davantage encore, parce que visiblement, il ne l'effraie pas, ne la dégoûte pas, ne la fait pas pleurer. Alors il relève un visage candide vers Skylar, lui-même étant un gosse à cet instant ; l'un d'avec la chair de sa chair entre ses bras. "Elle a l'air... Éveillée ?" C'est bien ça qu'ils disent dans les livres, hein ?

Son regard retombe sur la gamine ; Mia, Mia, Mia ; c'est beau à prononcer. "Je peux te toucher une joue aussi... ?" Qu'il lui demande, parce qu'il a toujours cette envie de caresser celle-ci, qu'il pourrait bien mourir après ça tant il sera heureux ; et parce que Mia s'agite à peine, dans un petit cri qu'il ne sait identifier - mais qui ressemble à de l'enthousiasme - il se dit que c'est sans doute un oui ; ainsi, une fois sûr qu'elle est bien ferrée dans son bras gauche, il s'ose à lever la dextre vers lui, pour frôler ce bout de peau qui lui faisait tant envie ; et c'est doux, plus doux que tout ce qu'il a déjà pu connaître ; et pour sûr qu'elle lui a volé son coeur, sans qu'il ne sache comment ; sans doute a-t-elle hérité ça de sa mère.

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diary : Marguerite (Skeil #1) E2806a2b6f2d8d28de4ed0d8cf8606c60c8fa4f7
pseudo : rizwans, elle/she.
credits : brie — ange morose (ava), clematsea (pr gif), sacreddonkey (gif sign).
love life : mamma mia (lol) (mia) (mamma) (get it?)
warnings : personnage sobre (donc mentions d'alcoolisme et d'addiction passés), grossesse, violence domestique (passée).
rp : 500/700 mots, 1 rp toutes les 2 à 3 semaines (sauf miracle), troisième pers. du singulier.
1er sujet posté !
Humain
Imparfaitement parfaits !
Merci pour la pub !
Badge Summer 2022
Merci d'avoir participé au Summer Festival !
Cat Lover
Dog Lover
Sagittaire
Bec sucré
La famille, c'est important
Fan de bougies parfumées
Âme d'artiste
Plant Lover
Coffee Nation
one year of ftf
Ecofriendly
life is short, drink more soft drinks

   
Mia quitta ses bras pour se blottir entre ceux de Neil, et Sky sentit son coeur se briser et se reconstruire à la fois. Elle considéra sa facilité avec laquelle sa fille - leur fille, il fallait qu’elle se reprenne constamment, qu’elle apprenne à laisser la place à ce père aussi maladroit qu’elle - souriait à Neil, ouvrait et fermait ses poings à la manière d’un chaton somnolent et se passa le dos de la man droite sur le front, la gauche plantée contre sa hanche. Malgré sa promesse de verre d’eau et de reste à la tarte à la cerise, elle faisait une piètre hôtesse ; incapable de bouger, elle fixait le tableau familial, Neil et Mia. Avaient-ils fait le bon choix ? N’aurait-elle pas dû se tenir entre eux ? Elle planta un second poing sur sa hanche et se mordit la lèvre. Était-elle irrémédiablement abîmée par son passé de Beauchamp ? Pendant si longtemps, le mot « famille » n’avait été synonyme que de violence et de peur, de hurlements et de silences. Une famille ne pouvait qu’exister que dans le drame et la souffrance, un foyer ne pouvait que brûler. Encore aujourd’hui, et malgré ses efforts, elle fuyait tout ce qui pouvait ressembler à un semblant de famille nucléaire, préférant ses liens de bric et de broc, son foyer tissé et tricoté au fil des années, avec son lot de trous et de déchirures. Même avec Bran, qui avait toujours été là, d’une manière ou d’une autre, il y avait eu son lot de fils coupés et décousus, de raccommodages ; même avec Jax, son propre frère, elle tissait encore la toile de leurs retrouvailles, réapprenait à le connaître, lentement, sûrement, à leur rythme. Alors, construire quelque chose avec Neil Ekholm ? Neil, son double, son miroir, aussi instable, inconstant, chancelant qu’elle l’avait été… Mais s’il se tenait aujourd’hui devant elle, leur fille entre ses bras, c’est qu’il avait changé, non ? Ou qu’il était sur le point de le faire, peut-être. Coucou Mia… Malgré elle, Sky sourit ; comment aurait-il pu en être autrement, lorsque cet espèce d’ours de Neil Ekholm se penchait aussi prudemment sur un poupon haut comme trois pommes ? Pas impressionnée pour un sou, Mia continuait d’observer le nouveau venu avec un intérêt grandissant - telle mère, telle fille - et Sky se détourna : un peu plus et elle se mettait à fondre sur le carrelage immaculé de la cuisine. Elle en profita pour prendre deux verres et une carafe d’eau, qu’elle posa sur le comptoir, puis ouvrit le réfrigérateur. Où était ce foutu morceau de tarte ? Ah, voilà, entre la brique de lait d’amande (expirée) et ses cosmétiques maison (loin des critères ultra-sélectifs de Brandon "300 dollars a Month at Sephora" Rose)… Elle a l’air… éveillée ? La remarque lui tira un rire qui fusa, naturel, ricochant sur les murs de la cuisine, rappelant d’autres rencontres, d’autres nuits, d’autres moments qui ressemblaient à celui-ci ; seule la présence de Mia indiquait le passage du temps. Damn it. Neil avait toujours su la faire rire. Et son coeur, ce traître, tressauta un peu plus qu’elle ne l’aurait voulu dans sa poitrine. « J’espère bien, avec toute la musique classique que je lui ai fait écouter pendant neuf mois, elle a intérêt à être éveillée. » répliqua-t-elle avec un sourire. Elle referma le réfrigérateur d’un coup de hanche et déposa le plat à tarte sur la table en bois brut dans un bruit sourd. Oops, sorry. Elle pouvait presque voir le fantôme réprobateur de Rebecca Rose, tirée à quatre épingles même dans la mort, froncer les sourcils et plisser le nez en la voyant ainsi malmener son précieux mobilier ; Sky ne pouvait qu’espérer que sa vieille amie lui pardonne par-delà la mort, car elle n’avait jamais pu se rappeler où se trouvaient les dessous de plats dans cette gigantesque cuisine. Je peux te toucher une joue aussi ? Non, il fallait qu’elle reste forte. Qu’elle ne se laisse pas attendrir complètement par la douceur de la scène, par ses promesses vacillantes. Mia méritait la solidité, la stabilité, pas d’être ballotté par les désirs et les incertitudes de ses parents. « Assieds-toi… Et fais attention à sa tête. » Joignant le geste à la parole, Sky tira une chaise et prit place à table, là où elle s’était toujours sentie le mieux, en sécurité, acceptée, bienvenue. Malgré tout, elle ne put s’empêcher de relever une jambe pour la coller contre sa poitrine, son menton sur le genou, ses mains jointes autour de sa cuisse repliée. « Je savais que tu allais te montrer, un jour ou l’autre. » commença-t-elle, sans trop savoir où elle allait. Du bout de l’ongle, elle traçait des cercles nerveux sur un coin de la table, ses yeux allant du cercle à Neil puis à Mia, cercle, Neil, Mia, cercle, Neil, Mia — sans doute un message de l’univers, qu’elle ne voulait pas écouter, trop souvent déçue par les signes qu’elle lisait un peu partout dans les nuages, le sourire d’un inconnu, le fond d’une bouteille. « Je suppose que tu es là pour rester, je me trompe ? » continua-t-elle. Elle voyait mal Neil disparaître aussi vite qu’il était venu, surtout maintenant, alors que Mia semblait absolument hypnotisée par son père. Jamais elle n’avait vu sa fille aussi calme, aussi apaisée, à part peut-être dans les bras de Jax. Sky se racla la gorge. « Je voulais— je veux juste ce qu’il y a de mieux pour elle, Neil. » Sober up, come to Dupree, stop being dumb. Pour la première fois de sa vie, elle avait l’impression de savoir enfin où elle allait. Et personne - pas même Neil - ne la détournerait de sa destination.

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i'll look at love as something else than an instrument of pain.
Neil Ekholm
Neil Ekholm


diary :
pseudo : Bones (Il/they)
credits : Garrett Hedlund (avatar ; perso ) (gif ; dameronscopilot)
love life : 404 file not found ; Incapable d'entretenir une relation amoureuse, le voici donc célibataire ; et puis dire "salut je suis papa" n'aidera sans doute pas à arranger ce statut.
warnings : personnage sobre (mais mention d'addictions à l'alcool et drogue), ...
rp : Rythme régulier, narration à la 3ieme personne (avec parfois du "je"), dialogues en fr, entre 300 et 800 mots en général, parfois plus, rarement moins.
1er sujet posté !
Humain
Imparfaitement parfaits !
Fait vivre un pré-lien
Badge Spring 2023
one year of ftf

   


De la musique classique ; et sans doute que dès lors, la gamine avait déjà plus de culture que lui, alors qu'encore bébé et même pas propre encore. Mais il la dévore des yeux, Neil, comme un précieux cadeau qu'il n'aurait jamais cru voir un jour dans sa vie ; pas le sien, loin de là ; il n'avait rien fait pour la mériter et c'est cette ombre au tableau qui lui tabasse le coeur, la peur que ça disparaisse aussi vite que ça soit apparu. Mais après tout, sans doute qu'une vie entière vaut le coup d'être vécu pour un instant fugace de bonheur ; pour cette minute avec la petite dans les bras. Il se laisse alors dicter la conduite à adopter ; s'assoie en faisant attention à la tête ; à cet être entier, pas si lourde et pas si grande ; mais c'est tout ce qu'il a eu de plus précieux entre les bras depuis si longtemps.

Son regard se perd encore sur la petite ; pourtant il lui semble trouver quelque chose, dans ce contact pourtant pas familier. Il voudrait lui dire des tas de choses, à Skylar ; mais son souffle est occupé ailleurs, parce que respirer prudemment lui semble être une bonne idée, pour pas heurter bébé. Mais le voilà coupé, parce que Skylar parle à sa place ; et il relève les yeux vers elle, l'observe lui dire cet... Instinct, qu'elle avait pu avoir ? "... Ah oui ?" Une question, dès lors, lui brûle les lèvres ; est-ce que tu m'attendais, Sky ? Mais il ne sait la formuler ; sait qu'il n'a pas vraiment le droit de la formuler.

À dire vrai, Neil n'a aucun droit ici.

Si ce n'est d'écouter ; et perdre ses yeux dans les autres d'en face, de se demander ce qu'elle en dirait, de lui, en d'autres circonstances. Mais elle n'existeront plus jamais ; c'était son enfant qu'elle avait porté, la chair de sa chair ; uniquement la sienne, pour le moment. "Oui." Il voudrait, en tout cas ; rester ; ne plus jamais partir ; et surtout, tenir bon. Mais Neil n'a jamais su s'il était capable de tenir longtemps ; c'est que la vie est toujours plus tremblante que lui. Encore plus à ce genre de phrase. Doit-il la prendre comme une affirmation ? Alors il a ce foutu air apitoyé qu'il se traîne parfois ; bêtement. "Et..." Il voudrait lui rendre la petite, la peur de la briser d'avec son coeur, selon la réponse à venir. "Tu crois que... Je pourrais l'être ?" Jamais personne n'avait cru en lui, dans ses proches ; il a toujours été l'éternel perdant dans tout ses paris ; à tenter des choses qui, jamais, ne prenait ; alors voilà longtemps qu'on ne le prend plus au sérieux sur rien ; et voici tout aussi longtemps qu'il a fini par ne plus y croire non plus.

Il est fatigué de décevoir, Neil.

Alors qu'elle lui dise ; ça sera plus simple. Parce que si non, alors, il l'acceptera ; parce qu'il comprendra ce qu'elle voudrait dire, par là. Parce que lui, à cet instant, pense qu'il ne saura jamais l'être. Parce que vrai que sa fille mérite le mieux ; qu'il est même pas arrivé à temps pour la voir naître ; qu'il a encore trop de démons dans le poitrail pour parvenir à lui donner le meilleur ; merde, il y arrivera jamais. Mais, mais... Il a pas envie de la lâcher ; pas déjà ; pas si vite. Mais si même Skylar ne croit pas en lui, alors, ça sera pas à Mia de le faire.

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:badday:
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