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Live another day, gotta run away. (harper)

Forrest Hayward
Forrest Hayward


diary :
Live another day, gotta run away. (harper) Zephest2

pseudo : nerujda
credits : alex fitzalan, vestae-vocivus.
fae house : crépuscule.
disposition : endormie (-création d'illusions sensorielles)
love life : pourquoi faire.
rp : ~ 500/1000 mots.
1er sujet posté !
Fée
Love, trust and pixie dust !
Fait vivre un pré-lien
Du Crépuscule
1 mois de love !

   
(Avril 2021)

L’odeur du café flotte dans la salle à manger. Des pancakes, du bacon et des œufs brouillés trônent au milieu de la table. La belle vaisselle en argent est sortie pour l’occasion. Forrest est installé à sa place habituelle, face à sa sœur, qui le dévisage d’un air circonspect. Pas loin, le petit frère sirote son jus d’orange avec appétit. En apparence, la scène ressemble à un petit-déjeuner familial classique. Seule l’ambiance manque à l’appel, car si les parents tentent de lancer la conversation depuis qu’ils sont tous réunis, les enfants, eux, se sont enfermés dans le mutisme. Ca fait plusieurs mois que l’incident est arrivé, que Forrest a perdu sa disposition, et pourtant, y’a rien qui n’a changé. On aurait pu penser que cette décision parviendrait à apaiser les cœurs, elle n’a fait qu’envenimer la situation. Face au long silence douloureux qui écorche la famille, la maman Hayward déclare que ce n’est pas une si mauvaise chose. Le plus difficile est passé, et chacun va pouvoir tourner la page de manière sereine. Naya est toujours fragile mais elle est vivante. Forrest n’a plus à s’inquiéter de sa disposition, il est libre de ses mouvements et de ses émotions. Ils pourront tous retourner à leurs petites occupations. Tout va bien.
« Tout va bien », qu’elle termine, alors que Forrest lève les yeux au ciel, furieux qu’on puisse penser une telle chose. Comment est-ce qu’on peut accepter un tel sort pour son enfant ? Comment est-ce qu’on peut imaginer enlever une partie aussi importante de sa vie sans que personne n’y voie un quelconque problème ? Evidemment, quand le malheur ne touche que les autres, il est plus facile d’en tourner le dos. Naya a ce sourire narquois sur les lèvres, ravie de le voir aussi impuissant, ravie de pouvoir lui infliger une telle punition, et ça le rend fou. Il y a cette part en lui qui aimerait pouvoir arranger les choses avec elle, mais elle n’est rien face à la rage qui ronge ses nerfs. « Forrest ? » Sa mère l’interpelle, et ce n’est qu’après avoir levé les yeux vers elle qu’il réalise qu’il serrait si fort son couteau qu’il était sur le point de se blesser.
« J’ai besoin de prendre l’air. » Sa mère tente de l’arrêter mais Forrest est déjà sur le pas de la porte, sa petite sacoche sur le dos, prêt à s’échapper loin de cet enfer. Ces faux bons sentiments lui donnent envie de vomir, mais y’a-t-il vraiment une autre manière de réagir ? Seule Naya, toujours égale à elle-même, parvient à lui rappeler qu’il a vraiment merdé cette fois, et c’est peut-être de ça dont il a vraiment besoin : d’avoir mal. Il a cette envie folle et absurde de se faire frapper, fort, très fort, et tomber à terre, de tomber violemment du haut d’un balcon jusqu’à s’en casser les os. Peut-être qu’il n’y a que de cette manière qu’il parviendra à faire taire cette voix insupportable dans sa tête.
A défaut de tomber sur un groupe de mecs prêts à lui péter deux dents, Forrest se met à courir en espérant pouvoir se vider l’esprit. Il traverse la ville, reprend le chemin habituel, avec la volonté de s’épuiser jusqu’à en crever. Pas de fatigue qui soit pour les âmes en perdition. Ce n’est que lorsqu’il en a le souffle coupé et les poumons prêts à s’enflammer que l’homme prend une pause. Il souffle comme un bœuf, tente de retrouver un rythme cardiaque correct, les mains posées sur ses genoux. Quand l’air lui parait plus respirable, il relève finalement la tête, et tombe sur un banc à quelques mètres plus loin, déjà occupé. Son visage à l’expression lointaine, sa cigarette au coin des lèvres, Forrest reconnait @Harper Harrington , apprêtée de sa tenue habituelle des rendez-vous sportifs d’autrefois. S’il n’était pas en colère contre elle, il aurait souri de voir comme certaines choses ne bougent pas chez eux. Et si c’était finalement elle, le poing dans sa gueule ? Forrest s’approche, les cheveux en vrac et la sueur encore dégoulinante. « C’est pas avec cette tête de déterrée que tu vas convaincre Lewis de revenir, » qu’il lance, fier de sa mauvaise plaisanterie, qui volontairement, a l’amertume d’une pique mal placée. Elle a joué la diva en préférant le lâcher au pire moment de sa vie, elle va bien pouvoir se remettre d’une énième remarque sur son amoureux le fantôme. Sans qu’elle ne lui ait proposé de la rejoindre, il s’assoit près d’elle. « Je sais que tu perds facilement la notion du temps mais quand est-ce que t'as prévu de me présenter tes excuses? » Il a bien assez attendu pour venir les réclamer de lui-même.
Harper Harrington
Harper Harrington


diary :
Live another day, gotta run away. (harper) 33d67afd792b6a2220eacf537139581f41db1d1d

fichechronoliens

※ harper parle en #08935f

we were supposed to be best friends
Live another day, gotta run away. (harper) Icip

pseudo : valhdia/valh, elle
credits : sadie soverall ※ (avatar) clyde, (aes) self
fae house : maison de la lune
disposition : souvenirs factices glissés sous les paupières des autres
love life : lewis, comme un souvenir réincarné dont elle sait à peine quoi penser
warnings : tabagisme, dissociation, abandonment issues
rp : longueur variable ※ délai variable (selon l'inspi & l'IRL) ※ 3e personne du singulier ※ narration fr, dialogues fr/eng selon l'envie
Fée
Love, trust and pixie dust !
Fait vivre un pré-lien
Serial topic poster !
Badge Fall 2023
Verseau
cluster member
Du Crépuscule
Statut compliqué
Loup solitaire
oiseau de nuit
Tire les cartes
Troublemaker
Life of the party
Accro aux réseaux
Follow for follow ?
Coffee Nation
Plant Lover
1 mois de love !
Trainer (Scrabble Master)

   


live another day, gotta run away

harper & forrest

Chaque cellule de ses poumons est en feu.
A mesure que le temps passe, sa respiration se fatigue, ses muscles se crampent, et elle a juste la sensation que son corps la pousse à céder. Arrêter de faire du sport, arrêter de faire des efforts, arrêter d’y croire, simplement. Le passé ne reviendra pas et sa forme physique non plus ; elle est condamnée à errer dans le labyrinthe de ses maux sans jamais pouvoir en sortir. Sentence à perpétuité, Harper aurait bien dû se douter que ce n’était pas naturel de se sentir aussi heureuse. Comme un contrecoup, un karma, elle se dégrade de plus en plus et ses footings hebdomadaires prennent des airs un brin masochistes.
Il est loin, le temps où elle s’élançait de toutes ses forces, jusqu’à éclater de rire, parce que son compagnon de course l’avait sommée d’être la première à arriver jusqu’au banc plus loin. Elle avait mis du temps à comprendre qu’il voulait juste la faire bouger, que lui-même ne pressait pas le pas et se contentait d’arriver à son niveau un peu plus tard, un sourire moqueur sur la gueule.
il n’est plus là.
Encore quelqu’un qui est sorti de sa vie sans refermer la porte derrière, qui a laissé un trou immense dans son bide et ses habitudes. Oui, les footings sont masochistes, mais ils le sont par les souvenirs qu’ils lui évoquent avec Forrest.

Harper s’arrête, un peu plus tôt que la fois d’avant, près du banc, de leur banc. Le printemps l’a pollinisé mais n’empêche pas le métal d’être froid lorsqu’elle se laisse tomber dessus. Dans un crépitement de briquet, la crépuscule s’allume une clope histoire de se flinguer encore plus. Quitte à crever un peu plus vite, autant se sentir un peu moins mal. C’est presque une renaissance quand la nicotine atteint ses poumons, que les volutes de fumée s’éclatent contre son palais et s’envolent dans l’air printanier. Les yeux fouillant un horizon que les fleurs ont colonisé, elle s’absente au travers d’elle-même. Regard dans le vide, crâne plein de rien, elle contemple simplement le mélange de sa fumée de cigarette avec les couleurs vives de fleurs qui mourront dans quelques semaines.
Peut-être qu’elle est une fleur aussi, destinée à ne vivre qu’un seul été. Le sien a duré un moment ; on pourrait dire qu’elle a de la chance. Désormais, triste et déracinée, elle a de l’acide dans les corolles et du cynisme dans ses sépales.
Une ombre vient se peindre sur son tableau comme une silhouette désincarnée découpée dans un magazine. Harper lève les yeux vers le fantôme sudorifère de son meilleur ami sur terre.
« Tiens, si c’est pas Monsieur ‘je pousse des gens par la fenêtre’ Hayward. » qu’elle lâche avec désinvolture.
Fut un temps où lui et Zeph étaient ce qui se rapprochaient le plus de frères pour la fragile rouquine ; d’eux, elle avait appris à ne plus tomber en skateboard et à fendre du bois pour l’hiver. Ils étaient les personnages secondaires de ses conneries et les principaux de son cœur. Bastion imprenable d’affection, elle avait érigé leur lien au rang de ce qui ne changerait pas ; jusqu’à ce que tout se casse la gueule.

Il a été le seul à faire comme avant. A venir la chercher, tous les samedis, la tirer du lit quand il le fallait pour l’emmener courir avec lui. Jamais ils parlaient de Lewis, ils se contentaient de s’user jusqu’à la trame, les à-coups de la course dans les genoux, et quand il faisait un peu froid ils se contentaient de marcher. Puis leurs corps s’échouaient comme des méduses sur le même banc en fer forgé qu’elle a choisi pour territoire ; peu encline à le partager, Harper colle un sourire cynique sur l’expression de son visage en le voyant tomber près d’elle.
Elle écrase sa clope sur le métal froid.
L’amitié inextinguible s’est transformée en une plaie béante qui ne cicatrisera jamais. Les mots trop durs ont déchiré la chair restante qui protégeait son cœur, exposé au grand jour ses pires craintes jusqu’à ce qu’elle ne le supporte plus. Si Harper a claqué la porte, c’est qu’il y avait une raison. C’est qu’on a pas ce genre de mots envers quelqu’un qu’on aime autant. Si Forrest a pu l’insulter comme il l’a fait ce jour là, c’est qu’il a beaucoup moins d’estime que ce qu’elle pensait envers eux. Alors, soucieuse de ne pas souffrir d’une nouvelle vague d’abandonnement, elle a préféré partir, elle, pour pas avoir à confronter sa douleur avec son passé.
Le voilà qui revient, à ré-attaquer, blesser très intentionnellement là où les cicatrices sont fraîches, et Harper peut pas faire autrement que laisser le venin suinter sur ses crocs de gamine cassée.
des excuses, qu’il lui demande, alors que ça devrait être à lui d’en donner. La rousse secoue un visage affligé, les cheveux encore collés aux tempes par son sursaut d’effort sportif. C’est pas à elle de demander pardon ; toutes les conneries qu’il s’est mangées, il peut s’en prendre qu’à lui-même. Acerbe, elle sort des mots amers pour dissimuler la tendresse de ceux qu’elle voudrait vraiment dire.
« J’sais pas, quand est-ce-que t’as prévu d’arrêter d’être une merde ? »
J’avais confiance en toi, Forrest, et tu m’as un peu trop blessée. T’as frappé là où il fallait pas et j’ai eu du mal à me relever. On aurait pas dû s’embrouiller, maintenant j’ai perdu le seul ami qui me traitait encore pour ce que je suis et pas pour la coquille brisée que je suis devenue après … tu sais. Tu me manques, imbécile, tu me manques à en crever et je le supporte pas.
La louve blessée préfère hurler et mordre à arracher des membres que de montrer, dans son flanc gris, les côtes et les organes brisés. Alors, babines retroussées, elle ne lui dit rien de tout cela, se contente d’un ton de voix cynique rendu rauque par la cigarette.
« Ahhhh mais j’oubliais : t’es quasiment humain, maintenant. Être con, c’est le seul truc qu’il te reste. »

codage par smanffson, adapté par valhdia









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days ache and nights are grey
My heart is still your place : Some scars you can't erase and i Guess i still feel the same. Well, I'll take all the vitriol But not the thought of you moving on, 'Cause I'm not ready To find out you know how to forget me.