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Kendall Lynch
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Les roues usées du skate s’abîment sur le béton plus usé encore dans un mouvement horloger, cardiaque, et la silhouette perchée sur l’objet glisse dans la nuit, le regard droit devant, les bras en suspens. C’est Kendall, de retour d’une énième journée à arroser de jeunes pousses qui ne lui appartiennent pas et cueillir des pommes que d’autres goûteront. Le travail est très répétitif et le salaire un peu ingrat, mais elle a connu pire et si elle peut passer quelques heures dans l’infini des champs, parmi l’herbe fraîchement coupée et les paniers d’osier remplis de fruits, elle ne va pas s’en plaindre. Sa nature de fae, sans doute, sans cesse avide de plein air. Elle se gardera d’en glisser un mot à Dillon, par contre, elle n’a pas oublié son insistance tranquille, très dillonesque, pour qu’elle et Angel se trouvent un travail en attendant de pouvoir reprendre du service en tant que voyous professionnel·les. Pour citer leur aîné·e, l’argent ne pousse pas dans les arbres comme dans les Sims — un scandale en 2023 selon Kendall — et si on ne peut pas en récolter de façon illégale, autant en récolter de façon légale. La voix de la raison, comme toujours. Elle imagine sans peine son air triomphant si elle lui avouait apprécier contre toute attente ce fameux travail légal, de quoi insister encore plus auprès d’Angel pour qu’il suive son exemple. À cette pensée, un sourire amusé joue sur les lèvres de la jeune fae tandis qu’elle atteint le quartier résidentiel de Dupree, là où l’attendent justement ses deux partners in crime. Iels se sont donné rendez-vous au parc à l’occasion du marathon de films projetés sur grand écran (une idée de Dillon), qu’iels pourront toujours abandonner pour une soirée plus mouvementée au Seahorse si la projection s’avère d’un ennui mortel (une idée de Kendall). Son skate sous le bras, elle se joint à la petite foule armée de plaids et chaises pliantes et se met à la recherche de ses ami·es, normalement quelque part parmi tout ce beau monde. Mais après avoir tourné en rond pour la troisième fois comme une vraie bouffonne, elle doit se rendre à l’évidence : pas de Dillon ou d’Angel dans les parages. Partagée entre l’exaspération et l’inquiétude, elle se décide à envoyer un sms à Dillon, lae plus susceptible de lui répondre dans un délai raisonnable. En attendant d’avoir de leurs nouvelles, elle s’achète un sac de popcorn et se laisse tomber sur l’herbe au pied d’un chêne centenaire, avec son skate comme chaise de fortune. Elle porte son regard sur l’écran géant, encore noir, puis sur le projecteur placé plusieurs mètres plus loin, autour duquel s’affairent deux ou trois personnes. Changement de film de dernière minute? Problème technique? Facétie d’un·e fae? Difficile à dire de là où elle se trouve, mais en tout cas il semblerait que la séance de ce soir aura un peu de retard. — Si ces deux-là sont mêlé·es à cette histoire, je hurle, marmonne-t-elle sans s’adresser à personne en particulier. Dillon peut bien agir comme l’incarnation même de la sagesse, en présence de ce petit démon d’Angel, tout peut arriver. Par exemple, à tout hasard, un fil électrique cramé.

hs c'est un sujet libre, venez comme vous êtes. I love you

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Emerson Moore
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Il était loin, le temps où Emerson et ses amis se retrouvaient pour une séance de cinéma en plein air. Depuis l’incident qui avait failli coûter la vie à un humain parce qu’ils avaient cherché à préserver le secret de l’existence des Faes, leur amitié avait éclaté, entre relations détériorées, silences radio et regards en chiens de faïence. Les étés passés à écumer les événements de saison faisaient partie de l’histoire ancienne depuis six ans et les projections de films à Grandview Park n’avaient plus jamais eu la même saveur.
Pour autant, le jeune Moore n’était jamais parvenu à se défaire de l’habitude de s’y rendre, même s’il le faisait désormais seul, guettant inconsciemment les visages de Mabel, Zephyros, Harper et Forrest dans la foule — ainsi que celui d’@Atticus Severide, la victime de leurs maladresses, revenu depuis quelques mois en ville. Lewis ne s’était pas encore manifesté depuis qu’Emerson lui avait laissé un message pour lui annoncer ce retour inattendu, et il n’était pas certain que le jeune homme disparu le ferait.
Emerson ignorait où il se trouvait, s’il allait bien, les dernières nouvelles reçues remontant à plusieurs années. Chaque fois que la jeune Fae de la Lune y songeait, elle sentait son coeur se comprimer d’inquiétude et de nostalgie.
Ce soir, il était perché sur l’une des branches épaisses de l’un des chênes du parc, un paquet de popcorn sur les genoux, grignotant le maïs sucré d’un air absent, le regard porté vers l’écran aussi ténébreux qu’un trou noir s’apprêtant à les aspirer tous. Quelques minutes plus tôt, il observait les familles et groupes d’amis installés sur la vaste pelouse, certains sur des chaises pliables, d’autres à même le sol, des plaids à portée de main si l’air rafraichissait, se remémorant les soirées de son adolescence, quand ils étaient vautrés tous les six sur une couverture usée, avec leurs packs de canettes de soda et assez de friandises pour nourrir tout un régiment — les maux de ventre étaient fréquents le lendemain, en ces temps-là. Parfois, il lui arrivait de se demander s’ils seraient toujours réunis si l’accident n’avait jamais eu lieu ou si leurs chemins avaient été voués à se séparer tôt ou tard et que l’événement avait simplement précipité la fin de leur amitié, puis il chassait ses pensées, choisissant de se concentrer sur le jour qui venait. À quoi bon ressasser ? À quoi bon imaginer un avenir qui avait pris un chemin différent ? La solitude ne lui pesait plus autant qu’aux premiers temps de leur séparation, même s’il aurait évidemment préféré retrouver l’ambiance de sa jeunesse.
Un mouvement en contrebas attira son attention et Emerson se pencha légèrement pour regarder la personne installée au pied du chêne, assise sur son skateboard. De son perchoir et avec l’obscurité qui arrivait, il devinait à peine les traits de la jeune femme mais son mouvement pour porter les yeux vers le projecteur lui permit de constater qu’il ne la connaissait pas. Elle semblait chercher quelque chose — ou quelqu’un — et marmonna une remarque, inintelligible à cette distance, mais dont Emerson pensa deviner la teneur :
— Je pense qu’il ne s’est pas passé une année sans qu’il y ait du retard dans les projections. À croire qu’ils découvrent le concept à chaque fois, commenta-t-il assez fort pour qu’elle l’entende.
Emerson adressa à l’inconnue un léger sourire de connivence et haussa les épaules.
— Après, il y a toujours quelqu’un pour se prendre les pieds dans les fils, ajouta-t-il en songeant à l’année où cela était arrivé à l’un d'eux, mais il ne savait plus si c’était Lewis ou Forrest. D’ici, on a une super vue, sans se taper les éternels indécis qui se lèvent en pleine projection et ennuient tout le monde avec leurs pardon, désolé, je voudrais passer.
Partageait-il un secret d’initié ou cherchait-il à justifier pourquoi il était perché là-haut en solo ? Peut-être un peu des deux.
Peut-être parce qu’il n’avait pas vraiment envie d’être seul ce soir.

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Elle ne sait pas ce qui l’agace le plus, que le film ne soit pas encore commencé ou que Dillon et Angel ne répondent pas à ses messages. Ou, même, dans l’éventualité où iels auraient décidé de jouer un mauvais tour à la populace de Dupree ce soir, qu’iels aient décidé de passer à l’action sans elle. Les yeux plissés, la jeune fae regarde autour d’elle dans l’espoir d’apercevoir ses compères quelque part. Ce qui la dérange par-dessus tout, en vérité, c’est qu’elle s’ennuie mortellement. Ça lui arrive plus souvent qu’elle le voudrait et à vrai dire, elle ne se souvient pas avoir été un jour capable de rester en place plus d’une minute sans rien faire. Il lui faut en permanence de l’action ou du danger. Encore mieux, de l’action et du danger. Un peu comme une enfant qu’on doit sans cesse divertir sous peine de devoir se taper une crise de nerfs. La comparaison n’est pas très flatteuse, elle ne l’est même carrément pas, mais dans le cas de la benjamine des Lynch, c’est plutôt juste.
Son poing enfoncé dans sa joue, la jeune fae envisage de télécharger un jeu débile sur son téléphone juste pour passer le temps (oui, elle en est là), mais par miracle, une voix venue d’au-dessus de sa tête, telle une intervention divine, la tire de son ennui. Il ne manque plus qu’un halo lumineux et des chants grégoriens pour compléter la scène. Elle lève la tête vers la cime de l’arbre et malgré l’obscurité ne tarde pas à distinguer les contours d’une silhouette perchée sur une branche, à la manière d’un hibou. La voix ne lui dit rien, bien qu’elle puisse bien sûr se tromper, mais dans tous les cas, elle semble sympathique.

La fae laisse donc le hibou lui parler de retard dans les projections comme chaque année, puis d’abruti·es qui trébuchent sur les fils qui traînent ici et là. — J’aimerais bien voir ça, au moins ça nous divertirait un peu, réplique-t-elle avec un petit sourire mesquin. Kendall, rire du malheur des autres? Non, jamais voyons. Elle finit par se lever de sa chaise de fortune afin de mieux voir son interlocuteur de là-haut. — Huh-huh. Et euh, question comme ça, tu crois que ta branche pourrait supporter le poids de deux personnes? Welp, just one way to find out. Sans lui laisser le temps de lui répondre, elle s’agrippe à la branche la plus basse qui lui sert de première marche dans son ascension vers le piédestal, compensant son manque d’agilité par son endurance physique. Lentement mais sûrement, la fae se retrouve assise à quelques mètres du sol, ses pieds suspendus dans le vide, face à face avec le hibou. L’idée qu’il ait pu, de là où il est, apercevoir son tatouage à la base de son cou ne lui traverse même pas l’esprit. — Imagine la branche casse pour de vrai et on se casse quelque chose. Voilà la situation pleine d’action et de danger qu’il lui fallait.
Spontanément, son regard se perd parmi les branches qui grimpent jusqu’au faîte du chêne et tombe sur les quelques noix attachées à de plus petites branches. Un sourire fleurit sur les lèvres de la fae. — J’ai une idée. Et si on attrapait ces noix et qu’on les lançait sur leurs têtes? Elle désigne d’un mouvement du menton la foule de cinéphiles en contrebas. — Le seul souci, c’est qu’on risque vraiment de se casser quelque chose si on essaie de les cueillir, réfléchit-elle à haute voix en omettant dans ses calculs le risque très élevé d'exaspérer tout le monde avec ses gamineries. Parce qu'elle est sérieuse, en plus, c’est bien ça le pire. Elle ne songe plus à regarder le film, qui n’a toujours pas commencé d’ailleurs, ou à chercher ses deux adelphes dans la foule. Elle ne songe pas non plus à demander son nom, au hibou, ou à décliner le sien. Non. Un plan pour semer le chaos vient de germer dans son esprit et elle n’a qu’une seule envie : le mettre en œuvre, avec ou sans l’aide de l’inconnu.

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S’il se prenait un vent, il n’en mourrait pas, songea-t-il alors qu’il fourrait des popcorns dans sa bouche, un sourire étirant imperceptiblement ses lèvres. Le film pouvait aussi commencer à tout moment, couper la conversation avant même qu’elle n’ait été lancée — il en doutait, though. Au train où allaient les choses, il y en avait encore pour une bonne demi-heure, les séances ne débutaient jamais à l’heure, c’était connu, raison pour laquelle les gens s’alignaient encore près des foodtrucks, restaient debout à discuter avec les personnes qu’iels étaient venu rejoindre. Sa bande à lui avait l’habitude de venir assez tôt pour se réserver l’espace le plus confortable et agréable, cela leur importait peu, à l’époque, de devoir attendre une heure avant que le monde se taise, l’écran s’allume et la musique d’introduction emplisse le parc. Iels n’avaient rien d’autres à faire que plaisanter, grignoter, rapporter les dernières nouvelles. Emerson ne se souvenait plus du dernier film qu’iels avaient vu ensemble avant l’incident avec l’humain — par contre, il se rappelait clairement celui qui avait suivi : iels avaient à peine échangé durant la mise en place des gens autour d’elleux. Iels avaient espéré qu’en faisant comme si rien n’était arrivé, iels pourraient continuer à vivre comme auparavant, l’humain vivrait, n’était-ce pas l’essentiel ? Mais Lewis s’était levé en pleine séance et n’était pas revenu. Emerson se souvenait avoir croisé le regard de Harper, froissé d’inquiétude, puis celui de Forrest, faussement désinvolte. La jeune femme avait fini par se lever pour rejoindre son petit ami et Emerson n’avait plus été capable de s’intéresser au film de science-fiction diffusé. Lorsque l’écran était passé au noir, il en avait presque éprouvé du soulagement : enfin, iels pourraient cesser leur mascarade.
Les années s’étaient écoulées, leur groupe s’était délité et aujourd’hui, Emerson Moore se rendait seul aux projections. Il ne s’y attardait pas, regardait le film puis rentrait chez lui. Certaines traditions avaient la peau dure.
— J’aimerais bien voir ça, au moins ça nous divertirait un peu.
Emerson hocha la tête, gloussant doucement.
— Qui sait, ça peut encore arriver.
Il dévisagea l’inconnue qui s’était redressée et l’observait et lorsqu’elle l’interrogea pour savoir si la branche pourrait supporter deux personnes, un voile lui traversa le regard, effaça légèrement son sourire, une fraction de seconde. Pourtant, sa voix ne flancha pas lorsqu’il déclara :
— Sans problème.
Elle les avait bravement soutenu,  @Mabel Parker et lui, lorsqu’iels ne s’étaient plus retrouvés que tous les deux, après que Lewis ait disparu, que @Zephyros Blake n’ait plus supporté de les côtoyer, que Forrest soit parti à la dérive et que Harper n’ait plus souhaité être la troisième roue d’un carrosse déjà branlant. Les deux Faes de la lune s’étaient alors réfugiées en hauteur, parce que la masse de spectateurs les oppressaient.
L’inconnue n’hésita pas une seule seconde à entamer l’ascension et Emerson se décala légèrement  pour lui laisser suffisamment d’espace pour s’installer. Il la détailla un instant, voyant sa suspicion confirmée : il ne l’avait jamais aperçue en ville, elle ne faisait pas partie des meubles de Dupree, mais c’était moins surprenant depuis que la rumeur d’un trésor caché avait été éventée. Désormais, les Faes de Cabeswater devaient composer non seulement avec la population humaine qui avait toujours résidé ici mais aussi avec des étrangers, qui s’attardaient plus ou moins longtemps.
— Elle en a vu d’autres, lui assura-t-il. Les arbres de Dupree sont connus pour être robustes.
Emerson tapota l’écorce comme si le chêne était une brave bête, fidèle et loyale. Les Faes de l’Aurore veillaient au grain, ce n’était pas pour rien que la nature qui environnait la petite ville était si foisonnante.
— J’ai une idée. Et si on attrapait ces noix et qu’on les lançait sur leurs têtes ?
La jeune fae de la Lune porta le regard en direction desdites noix puis sur la foule, avant de revenir à son interlocutrice.
— Je vois que je viens de faire la connaissance d’une fauteuse de trouble professionnelle. Tu en as souvent, des idées comme ça ? À peine arrivée et les gens vont te détester.
Avait-il envie de se faire remarquer ? De risquer qu’on découvre son point de vue imprenable sur l’écran et donc sa place privilégiée pour assister à la projection ? Yes, lui souffla une petite voix instinctive qu’il n’avait plus perçue depuis l’adolescence, son insouciance d’autrefois.
— D’accord. Voyons voir ce qu’on peut récolter, déjà. Et on avisera après.
Il enfourna une poignée de popcorns, pencha le paquet vers sa voisine pour lui en proposer puis cala le carton entre des branches plus fines, espérant qu’il resterait en équilibre. Il se frotta ensuite les mains d’un air décidé et ramena les pieds sur leur branche, s’agrippant à d’autres pour se redresser prudemment. Il testa la solidité de son perchoir, bien moins assuré de celle-ci maintenant qu’il était debout, puis tendit la main à la jeune femme, à la fois pour l’aider à se remettre sur ses pieds et pour se présenter :
— Emerson. Quitte à être ton complice, je préfère savoir à qui j’ai affaire.
Sous leurs pieds, les silhouettes se croisaient et il réalisa la hauteur à laquelle iels étaient. La nouvelle venue n’avait pas tort : s’iels tombaient, iels risquaient plus qu’une jambe cassée ou un bras fracturé. Étrangement, cela ne l’effraya pas.
Peut-être était-il contaminé par l’assurance chaotique qui émanait de l’inconnue et qui avait un goût de jeunesse retrouvée.

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La gueule du hibou, maintenant qu’elle se retrouve face à lui, ne lui dit absolument rien. Elle a fait la connaissance de plusieurs personnes depuis son arrivée en ville cet été, mais ce jeune homme ne semble pas en faire partie. Ça ne l’a pas empêché d’entamer une conversation avec elle, peut-être qu’il a eu pitié d’elle à force de l’observer du haut de sa branche et d’entendre ses soupirs d’impatience devant l’écran obstinément noir, malgré l’heure. Ça doit être ça. L’idée qu’il puisse se sentir seul ce soir, quelle qu’en soit la raison, ne lui traverse pas l’esprit. Elle a presque toujours eu  @Angel Lynch et Dillon sur qui elle pouvait compter pour lui tenir compagnie. Et puis, sans être la personne la plus extraverti·e du monde, elle n’éprouve aucune difficulté à s’incruster dans des groupes déjà formés et se faire de nouvelleaux ami·es. Alors non, Kendall Lynch ne connaît pas le sentiment de solitude. Pas vraiment. Pas encore. Tôt ou tard, cela viendra, comme pour tout le monde, mais à son âge elle préfère se voiler la face et profiter du moment présent, son immaturité aidant sans doute.

D’ailleurs, elle ne tarde pas à montrer ses vraies couleurs avec son idée farfelue qui risque de souiller leur réputation à toustes les deux. En effet, une fois leur plan mis en marche, leurs pauvres victimes ne tarderont pas à comprendre d’où proviennent les projectiles et alors… Mais ça en vaudra la peine, assurément. Ce sera toujours plus amusant que de se tourner les pouces en attendant que le film daigne commencer. C’est ainsi que raisonne Kendall et elle sourit à la protestation (molle) de son nouvel ami. — N’importe quoi, iels vont nous remercier de les distraire un peu, je te dis. Certes, il y a plus de chances que le jeune homme ait raison et qu’elle ait tort, mais en toute honnêteté, ce n’est pas comme si elle se soucie réellement des conséquences. Qu’est-ce qui pourrait bien leur arriver, de toute façon? Devoir subir un long sermon? Barbant, oui, mais ce ne serait qu’un mauvais quart d’heure à passer. Au point où elle en est dans sa vie, un de plus, un de moins…

Son sourire s’accentue devant la capitulation de son acolyte, qu’elle devine d’humeur joueuse derrière ses grands airs prudents. Elle replace le sac de popcorn sur la branche, histoire qu’il ne tombe pas et aussi pour en reprendre une poignée. — Dans le pire des cas, on peut toujours leur lancer des popcorns. Tu l’as déjà fait au cinéma? C’est hilarant. Mon pote et moi, on a fait l’erreur d’entrer dans la mauvaise salle l’autre jour. On voulait voir le dernier film Marvel, mais au lieu de ça, on a dû se taper un film suédois sous-titré, c’était d’un ennui! Et on avait trop la flemme de se lever et de changer de salle, donc à la place, on a balancé des popcorns sur la tête du monsieur en face de nous. Il s’est énervé très vite et moi, j’étais tellement pliée de rire que j’ai failli tomber de mon siège. À la fin, le monsieur s’est levé pour porter plainte, mais vraiment, moi je plains l’employé·e à qui il s’est adressé parce qu’à part des mais monsieur Sawyer iel ne pouvait pas en placer une. Pendant qu’elle raconte son histoire, elle se tient debout sur la branche principale, ignorant complètement la main qu’il lui tend par galanterie. Elle suppose que d’autres auraient apprécié le geste, mais pas elle, elle sait se relever toute seule comme une grande, eh. Elle accepte toutefois de lui serrer la pince pour officialiser leur nouvelle amitié. — Kendall. Les présentations faites, elle lève la tête vers les noix, se demandant laquelle elle devrait essayer d’attraper en premier. Comme l’a fait remarquer Emerson tout à l’heure, iels ne sont pas à l’abri d’une chute, encore moins maintenant qu’iels ne sont plus assis·es. Mais c’est ce qui rend la vie excitante, pas vrai? Le danger.

En silence, elle capture quelques noix, celles les plus près de sa tête, pendant qu’en contrebas ça attend encore le début de la séance. Au bout d’un moment, elle se tourne vers son complice. — Euh, Emerson? Elle grimace, replace son butin précieusement enfoui dans les poches de son hoodie. — Tu vois la noix juste là? Je pense que je peux l’atteindre si j’étire le bras, comme ça. Mais si je fais ça, je vais certainement perdre l’équilibre et tomber. Elle se tait, hésite à continuer. C’est qu’elle n’aime pas du tout demander de l’aide aux autres, la grande gamine, surtout pas à quelqu’un qu’elle vient tout juste de rencontrer. L’idée de devoir faire entièrement confiance à une autre personne, ça l’effraie plus qu’elle ne saurait l’exprimer. Elle finit par marmonner, pensive : — En même temps, je vois qu’on en a déjà ramassé beaucoup déjà, peut-être que ça peut suffire?

hs l'avantage d'avoir plus d'un perso, c'est de pouvoir mentionner le·s autre·s dans ses rps. :evillaugh:

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Emerson n’avait jamais eu vraiment de difficultés à faire la conversation aux inconnu·es, seulement, il avait sa bande d’ami·es et n’éprouvait pas le besoin d’élargir son cercle intime. Depuis la dissolution de leur amitié, cependant, il avait réalisé à quel point il avait compté sur leurs liens et s’était trouvé plutôt démuni face à la solitude. Il avait fini par dégoter son job au Little Delight’s Café et cela avait comblé une toute petite part de sa vie. Il voyait les visages passer, il échangeait avec l’un ou l’autre par-dessus le comptoir, continuait ses tâches. Cela lui donnait la sensation d’avoir une vie sociale, à défaut d’en entretenir vraiment une. Le soir, il retrouvait Forrest à l’appartement, si celui-ci daignait seulement se montrer, et le quotidien se poursuivait ainsi, immuable, inlassablement. Peut-être était-ce la raison pour laquelle il se rangea si facilement aux idées de l’inconnue. Son côté facétieux lui rappelait celui de ses ancien·nes ami·es, lorsqu’iels n’avaient d’autres préoccupations que de prendre du bon temps, s’amuser dans les bars ou près du lac. Pas de responsabilités, pas de plans sur la comète, juste l’insouciance de qui n’a jamais été confronté à de véritables difficultés.
Until that collision in the forest…
— Tu ne connais pas les gens de Dupree…, la contredit-il, un sourire narquois aux lèvres.
Il se mettait juste à la place de la personne dont la tête servirait de trampoline aux noix : il doutait  apprécier servir de cible mais cela tombait bien, il ne le serait pas. Quant à l’assurance qu’elle dégageait, certaine de son propos, Emerson l’associa à une propension à toujours chercher les ennuis qui lui rappelait plus particulièrement Forrest. Shouldn’t I be worried about that ? songea-t-il, sans se départir de son air amusé.
— La différence, lui fit remarquer Emerson, c’est qu’au cinéma, il y a moyen de filer par la sortie de secours. Si les gens se mettent à encercler l’arbre, on pourra pas aller bien loin…
Oh, comme il se trouvait rasoir, à avancer ces arguments d’adulte responsable. Il voyait d’ici Forrest rouler des billes et cette pensée lui froissa le coeur. Pourquoi fallait-il qu’il rapporte toujours tout aux autres ? Quand apprendrait-il à cesser de comparer chaque personne rencontrée à l’un·e ou l’autre de la bande ? Par chance, la demoiselle qui lui faisait face éclipsa rapidement ses réflexions, volant la vedette aux souvenirs d’une jeunesse oubliée, et il était prêt à laisser retomber sa main, comprenant que sa galanterie avait été royalement snobée, sans pour autant s’en vexer, lorsque la dénommée Kendall lui serra la main, se présentant par la même occasion.
— Kendall, répéta-t-il machinalement, comme pour confirmer que l’information était enregistrée, hochant distraitement la tête avant de saisir l’une des branches à hauteur du regard, pour assurer son équilibre.
Kendall récolta des noix et il la regarda faire, sincèrement intrigué par cette inconnue surgie du néant pour bousculer sa soirée — il n’aurait jamais parié avoir eu autant besoin d’une telle distraction, pourtant, alors qu’il suivait des yeux ses gestes, il constata que c’était exactement ce qu’il lui fallait. Une personne complètement étrangère à son passé et à Dupree, quelqu’un qui le déloge, même le temps d’une heure ou deux, de sa vie monotone.
— Euh, Emerson ?
— Mmh ?
Il réalisa qu’il n’avait encore rien attrapé alors que Kendall avait les poches pleines et il leva les yeux vers la noix qu’elle désignait. Un rire lui échappa et il s’accouda à une branche plus basse, prenant une pause désinvolte :
— C’est toi la patronne. Je peux essayer d’attraper les feuilles de la branche pour la tirer vers le bas. Pour la courte échelle, ça ne me parait pas jouable. À moins que tu aies les bras élastiques ?
Zephyros n’aurait sans doute eu aucun mal à récupérer la noix que Kendall voulait attraper, mais sa propre disposition ne leur serait d’aucune aide — il pourrait juste guérir leurs blessures s’iels tombaient de leur perchoir, et encore, il ne pourrait s’y risquer si @Kendall Lynch était humaine.
Tout en parlant, Emerson tenta de se hisser sur la pointe des pieds pour atteindre la branche, mais sa semelle dérapa et pendant une demi-seconde, il se vit étendu au sol, les bras et les jambes en étoile, sonné par la chute. Il se rattrapa de justesse et émit un son étouffé, comme si on venait de lui asséner un coup dans le ventre :
— Ça me parait compromis, déclara-t-il en se remettant sur pieds. Tu en as souvent, des idées lumineuses comme ça ?
Loin de lui faire la morale, il s’amusait plutôt de la situation cocasse et il se demanda si des gens avaient repéré leur manège : à n’en pas douter, des feuilles devaient se détacher à chaque fois qu’iels faisaient trembler la branche sur laquelle iels se tenaient.  
— Tiens, à toi l’honneur, proposa-t-il en cueillant sa première noix.
Il en détacha deux ou trois autres et fit mine de jongler à une main — ce qui s’avéra un échec total, les noix tombant l’une après l’autre avec des plic et des ploc chaque fois qu’elles se prenaient une branche.
— Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça, je n’ai jamais su jongler de ma vie, confessa-t-il avec un rire, fronçant le nez d’embarras.

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